vendredi 11 avril 2008

Abecedaire de rien (2eme partie)

N. Nouilles
Le moyen le plus économique de consommer du sucre lent. Font parties de la culture culinaire du Kirghizistan au Japon, et se trouvent dans les restaurants pour étrangers dans les autres pays. Étonnamment, peu de pâtes en Amérique Centrale et du Sud (plutôt la patate, accompagnée invariablement du pollo, poulet, que je ne pouvais plus voir en peinture après 1 mois en Amérique Latine)

O. Or [lingots d']
Je ne suis pas trop sorti de mon budget initial, même si des "pays surprises" ont attaqué ma collection de lingots. Si le Japon a été une heureuse découverte niveau budget, je ne peux pas en dire autant de New York (la ville la plus chère de mon périple) ou du Brésil, pas très éloigné du niveau de vie européen.
Les pays les moins chers, sans surprises, ont été l'Inde (des chambres doubles autour de 2 euros), le Pakistan et la Bolivie. La Thaïlande, bien que plus développée que ses voisins, reste très abordable.
La Route de la Soie, si elle ne peut pas être comparée à l'Inde, est un voyage économique. L'Iran est impressionnant pour le prix du kilomètre de bus : vu les réserves de pétrole du pays, on peut faire 500 kilomètres pour 2 ou 3 euros...
Pour ceux qui souhaiteraient partir longtemps pour pas trop cher, je conseillerais un tour de l'Asie : il y a de quoi faire, la vie est abordable et on évite les traversées d'océans, toujours couteuses.

P. Politique
Hors d'Europe, point de salut. J'exagère un peu, mais les pays dans lesquels s'épanouit une démocratie ferme et saine ne sont pas légion. Entre Téhéran et Tokyo, par exemple, seul le Japon peut s'enorgueillir d'une vraie démocratie. L'Iran n'est pas un exemple de système politique (pouvoir dans les mains du Conseil de surveillance composé de religieux), le Turkmenistan est une dictature comme il en reste peu (il parait que les chambres d'hôtel sont encore truffées de micros!), les autres pays d'ex-URSS tentent de mettre des démocraties en place sur les vestiges des régimes soviétiques, entre mafias et corruption.
Le Pakistan fait la une de l'actualité depuis quelques mois, et l'Inde, si elle se revendique la plus grande démocratie du monde, reste à part comme d'habitude (castes et démocratie ne sont pas très compatibles). La Thailande est sur le chemin mais va de scandales de corruption en scandales de corruption, le Cambodge se remet doucement des Khmers Rouges tandis que le Vietnam et la Chine sont toujours officiellement communistes.

L'Amérique est plus avancée sur le sujet : hors USA (je vous laisse juge), les pays d'Amérique centrale et du sud par lesquels je suis passé sont tous de jeunes républiques démocratiques. Après des années de dictatures militaires souvent appuyées par la CIA, Le Chili, l'Argentine et le Brésil sont aujourd'hui les plus stables, actuellement sous des présidences de gauche ou centre-gauche. La Bolivie est secouée par une reforme constitutionnelle amorcée par Evo Morales, Prix Nobel de la Paix. Le Guatemala, l'Équateur et le Pérou progressent mais souffrent de gros problèmes de corruption. La démocratie semble fonctionner plutôt bien au Mexique, même si l'argent est la-bas aussi une composante politique importante.

Q. Questions
Pas beaucoup d'originalité dans les questions posées par les locaux croisés sur la route. La nationalité évidemment, puis le nom, l'âge, marié ou pas, des enfants, voyage en solitaire... mais ça restait toujours rigolo de répondre à ce questionnaire en règle avant d'entamer une conversation, quand la langue le permettait.
La question de l'argent venait aussi régulièrement sur la table : montant du salaire en France notamment. J'avais beau ne donner des chiffres qu'en les accompagnant du prix de la baguette, d'une bouteille d'eau, d'un paquet de cigarettes ou d'un loyer à Paris, mes interlocuteurs en restaient souvent au salaire et s'imaginaient immédiatement ce qu'ils pourraient faire dans leur pays, sans tenir compte du niveau de vie européen.
La question la plus étonnante qu'on m'ait posé : "Tu es chinois?" au Pakistan.

R. Regrets
Il y a toujours des choses que l'on regrette... ça n'a pas terni mon voyage, mais si c'était a refaire :
- je serais allé jusqu'à la Mer d'Aral. 40 dollars, après tout, ce n'était qu'une nuit de dortoir à New York,
- je me serais arrêté à Chandigarh, malgré ma crève en arrivant en Inde,
- j'aurais fait mon visa chinois depuis Hanoï, et je serais allé dans le nord de la Thaïlande plutôt que d'attendre 9 jours à Bangkok,
- j'aurais dormi dans la Baie d'Halong. Un journée, c'est trop court,
- j'aurais rallongé l'Argentine, pour descendre en Patagonie, et réduit le Brésil, en en ne passant que 2 jours a Salvador.

S. Sécurité
Chanceux? Ou pas malchanceux? Je n'ai eu que très peu de mésaventures, et toujours dans des cas où je n'ai pas fait attention : un téléphone dans un train du Turkmenistan où je ne faisais pas attention, un petit sac dans un train (décidemment) en Inde, où après 2 nuits sur la route j'ai relaché ma vigilance, et une petite frayeur à Buenos Aires où je suis allé me promener dans un quartier réputé chaud avec une panoplie de touriste friqué. A part ça, rien.
Pour les inquiets, je recommanderais l'Asie, et en particulier l'Asie de l'Est, où la sensation de respect et de sécurité est incroyable. Je déconseillerais en revanche le Brésil, où il est parfois difficile de cerner les intentions des locaux.

T. Taxi
Je hais les chauffeurs de taxi. Partout dans le monde, ce sont ceux qui vont le plus souvent essayer de vous arnaquer, et sans complexes. Parfois en vous demandant 10 ou 20 fois le prix de la course. J'ai croisé quelques conducteurs honnêtes, mais mon arnaquomètre était toujours en vigilance maximale au moment de monter dans un taxi, rickshaw, tuk-tuk, moto-taxi ou autre engin roulant avec chauffeur...

U. Utile
Difficile de préparer son sac pour un long voyage. Mais finalement peu de choses réellement indispensables, et difficiles à trouver sur la route :
- un sac de couchage. Je ne m'en suis pas servi souvent, mais quand ça m'est arrivé, j'étais plutôt heureux de l'avoir,
- des chaussures de marche. Pas trop lourdes si possible, et qui sèchent vite,
- un coupe-vent type GoreTex. On trouve des ponchos de pluie partout, mais dans les pays où il fait chaud et humide, se promener enroulé dans un sac en plastique équivaut rapidement à être plus mouillé à l'intérieur qu'à l'extérieur,
- une moustiquaire (idem que le sac de couchage),
- une serviette de voyage, légère et qui sèche en quelques minutes,
- et un sac à dos confortable et résistant pour porter toute sa maison. Avec housse anti-pluie, pour la pluie évidemment mais aussi pour les soutes de bus, où trainent huiles diverses et roues de secours pas très propres.
Tout le reste, en particulier les fringues, se trouve sur place, souvent à des prix dérisoires.

V. Voyage
"Alors, voyager 10 mois, c'est bien?". Pas mal.
Ca mériterait plus qu'un paragraphe dans un abécédaire, mais en quelques mots, voyager c'est être libre, disponible, observateur privilégié et à plein temps, spectateur et acteur d'un monde riche et intrigant. C'est collectionner les moments uniques, vivre des rencontres étonnantes, se laisser bousculer avec plaisir, jouer le jeu avec curiosité. C'est changer le transport en découverte, l'attente en spectacle, le quotidien en aventure. C'est une vie en mouvement, des arrivées et des départs, un rythme marqué par des expériences anodines ou démesurées. C'est jongler avec la solitude et la foule, l'ennui et l'exaltation, le connu et l'inconnu...

W. Where do you come from?
L'inévitable amorce de conversation entre backpackers. Se complète généralement de "Where have you been?" et "Where are you going?". Permet de lancer une conversation, au mieux de nouer un début d'amitié et au pire de récupérer quelques bons plans pour ses prochaines destinations.

X. XXX
Le touriste est en général une cible privilégiée de la prostitution locale. Particulièrement flagrant dans les pays d'ex-URSS, où les réceptionnistes d'hôtels donnent les numéros de téléphones des chambres aux macros du coin, qui appellent dans la nuit pour savoir "si vous avez besoin de quelque chose". Et en Thaïlande, où le tourisme sexuel s'affiche sans complexes. Moins visible dans les autres pays que j'ai traversé.

Y. Yes
Ce que vous répondent la plupart des locaux quand vous demanderz quelque chose, même s'ils n'ont aucune idée de la réponse, voire de la question que vous leur avez posées. Dans beaucoup de pays, dire non c'est perdre la face, donc il vaut mieux dire "oui" sans savoir que de s'exposer à un tel déshonneur. Conclusion, mieux vaut demander "Où est la gare routière?" plutôt que "la gare routière, c'est bien par là?". Ca permet au moins de se rendre compte si votre interlocuteur comprend ce que vous lui demandez, et accessoirement de ne pas partir, confiant et serein, dans la direction opposée de la gare routière en question.

Z. Zélés
Se dit des lecteurs et commentateurs du blog Départ à la case Retour...

Ciao.

mercredi 2 avril 2008

Abecedaire de rien (1ere partie)

L'air de rien, ce petit voyage, c'est 10 mois sur la route, 19 pays traverses, environ 64 000 kms, dont pres de 30 000 kms par voies terrestres... suffisamment de matière pour un petit abécédaire de conclusion :

A. Accueil
Si je ne peux me plaindre d'aucun pays, certains se sont distingués par leur accueil chaleureux. La route de la Soie en général, peu de touristes et donc un contact interessant, curieux et souvent desinteresse avec les autochtones.
Le Pakistan mérite un accueil d'or, avec l'impression récurrente d'etre une rock star, les gens s'arretant ans la rue, descendant de leur velo-moto-auto simplement pour vous saluer et vous serrer la main. L'hospitalité poussee a son extreme quand, lors des longs trajets de bus, il est impossible de payer son the ou son coca, un pakistanais faisant mine de mourir si vous payez votre consommation.
A bis. Accents : j'ai du mal a me remettre au clavier francais avec accents. Quelques jours pour se remettre a l'AZERTY, mais pas de progres significatifs pour l'utilisation des touches du haut...

B. Bus
Mon meilleur ami. Et ennemi. A part quelques trajets en train en Ouzbekistan, Inde, Chine et Japon, je me suis promene sur les routes du monde dans des vehicules allant du bus scolaire 1963 reconverti en transport grande ligne, au bus Business class avec petit verre en fin de repas. Mon trajet le plus long : plus de 30 heures au Pakistan, sur la Karakorum Highway. Quelques roues crevees, une petite panne au Cambodge et un bus poussé en Bolivie, mais pas de gros pépins...
Les plus lents : 20 kms/h en moyenne au Palistan et en Bolivie. Les plus rapides : au Bresil, ou on comprend mieux pourquoi ils ont tant de pilotes de Formule 1.

C. Cuisine
Soyons francs, meme si je n'etais pas en manque insoutenable de plats français, je me suis souvent senti originaire du pays le plus genereux au niveau des papilles.
Des pays à sortir du lot : la Thailande pour ses plats frais et legers, le Japon pour ses saveurs etranges, l'Argentine pour sa viande savoureuse.

D. Douanes
On a quelque peu perdu l'habitude de passer des frontieres dans notre espace de Schengen. A l'etranger, les formalites se font dans les aeroports, dans des couloirs aseptises ou les douaniers sont loins de leurs collegues des routes perdues au milieu de nulle part. J'ai passe quelques douanes cocasses, ou les douaniers ont sorti un viel atlas edite avant la chute du mur pour en savoir plus sur mon trajet (Turkmenistan), ont tente de me subtiliser une partie de mon liquide sous pretexte que ma declaration d'entree n'etait pas conforme (Ouzbekistan), ou m'ont fait regarder dans une drole de machine en forme de porte-manteaux pour detecter une eventuelle grippe aviaire (Chine).

E. Ecologie
Dans une Europe ou l'environnement devient une evidence quotidienne, un voyage autour du monde rend forcement moins optimiste sur le sujet. Beaucoup de pays ou, dans un bus, le moyen le plus simple de se debarasser d'une bouteille en plastique ou d'une canette en aluminium est de la jeter par la fenetre, des paysages couverts de sacs plastiques, des camions toussant des nuages de fumee d'un noir d'encre, des rivieres dont l'eau est plus que nauseabonde... si nous devons assumer un role de leader sur le sujet, il va falloir beaucoup d'energie - propre - pour combler le retard de tous ces pays dont l'ecologie est loin d'etre une preoccupation.

F. Fringues
Parce que c'est un de nos conforts quotidiens, ne pas avoir une garde robe a disposition est une experience de voyage. Trois calecons, Trois paires de chaussettes, trois tee-shirts, une chemise, un pantalon et un short, voila mon armoire pendant ces derniers 10 mois. Avec des pays pièges, comme le Pérou ou la Bolivie, ou il pleuvait souvent et ou l'altitude empechait mes affaires de secher. Fond de sac, puis cantonnement pour eviter les averses et attendre que sa garde robe detrempee seche, son dernier tee-shirt sur le dos.
Meme si je me sens moins victime de la mode depuis mon retour, je ne boude pas mon plaisir au moment de choisir une chemise dans ma - soudainement immense - garde robe.

G. Goulag
Ma découverte litteraire du voyage, Soljenitsyne, que j'ai decouvert a Bangkok avec une traduction anglaise du "Pavillon des cancereux", dont j'ai degotte "Aout 14" en français a Hanoi, puis "Un jour dans la vie d'Ivan Denisovitch" en anglais a Buenos Aires, et finalement "Le premier cercle", toujours en anglais, dans un bookshop de Salvador de Bahia. D'ailleurs si vous avez une vieille version de l'Archipel du Goulag qui traine, je suis preneur, je n'ai pas reussi pour l'instant a mettre la main dessus en France....

H. Histoire
Et geographie. Parcourir tous ces pays, arpenter tous ces musees, visiter tous ces monuments et discuter avec toutes ces personnes differentes ouvrent forcement les yeux sur le monde. Je ne sais pas si je serais meilleur au Trivial Pursuit, mais j'ai l'impression de mieux comprendre le monde, d'etre un peu sorti des images toutes faites que nous distribuent les medias (comme sur l'Iran par exemple) et de pouvoir mieux saisir les relations complexes de notre geopolitique contemporaine. Ce genre de voyage permet aussi de mettre en perspective des notions dont on use et abuse en Europe, sans s'imaginer qu'elles peuvent avoir des significations différentes dans d'autres pays : liberte, democratie, culture, pauvrete ou richesse, religion, respect...

I. Intimite
Sans doute un des aspects les plus present du voyage en solitaire : paradoxalement, etre seul en voyage offre peu d'espaces d'intimités. Solitude, oui, parfois, mais rarement un endroit a soi ou poser sac. Parce qu'on bouge, et parce que, seul, une chambre est souvent trop chere. Dortoirs, dortoirs et dortoirs, et parfois l'envie de se poser sur son lit sans etre entoure d'autres lits, de sacs, de personnes qui discutent, qui entrent et qui sortent... voire - inimaginable - d'avoir une salle de bain pour soi.

J. Jeux de plage
Malgre ce que dit Colette, je n'ai pas collectionne les cartes postales de plages... un premier arret enchanteur sur une ile thailandaise, deux jours au Vietnam, une baignade au sud du Mexique, une autre au nord du Perou, et un dernier sejour les pieds dans l'eau au Bresil avant de rentrer. Si j'ai du mal a rester plus de trois jours en position transat, j'ai toujours apprecie ces pauses loin des bus, des villes, des musees dans lesquels je me suis beaucoup demene. Une respiration avant de se relancer sur la route.

K. Kiwis
Surnom des neozelandais, croise en nombre sur la route, et dont la conversation lors de nos rencontres s'orientait systématiquement sur le quart de finale de la Coupe du Monde de rugby. Je n'ai pas vu le match, mais j'en ai parlé... les kiwis, fair-plays, reconnaissent notre belle victoire, nous ont definitivement hisse au rang de "bete noire", et nous en veulent de toujours perdre contre les anglais apres des matchs incroyables contre eux.

L. Langues
On me demande souvent comment j'ai pu communiquer en Asie... En anglais evidemment quand les gens le pouvaient (rarement), et avec les moyens du bord sinon. Quelques situations cocasses, mais on peut pousser asses loin la communication avec des bouts de mots, des gestes ou des dessins. Pas de debats philosophiques, mais une forme de conversation... et parfois plus facile avec des personnes qui ne parlaient pas du tout anglais et ne se sentaient pas enfermés dans leur quelques mots connus dans la langue de Shakespeare (souvent limitée a Comment tu t'appelles, quel age as tu, d'ou viens tu).

M. Merveilles
Quelques emerveillements inoubliables : Yazd la cité de sable, Boukhara et sa mosquee, la KKH entre la Chine et le Pakistan, Angkor, la baie d'Halong, la Grand Muraille, Manhattan, Machu Picchu, les Salières d'Uyuni... Connus ou moins connus, des lieux uniques ou on ne peut qu'etre impressionne, saisi, emu et conscient d'assister à un spectacle exceptionnel.

lundi 24 mars 2008

Panique au Simplon Palace

Une demi-heure d'emission radio drole et parfois moqueuse sur mon periple autour du globe. Susceptible comme je suis, c'est plus pour la premiere raison que je le mets en ligne, mais il parait qu'on gagne a faire semblant d'encaisser avec detachement l'impertinence de ses congeneres. Dont acte.

Pour ecouter en ligne (cliquez 2 fois):


Pour telecharger le fichier audio :
Panique au Simplon Palace

Ciao.

vendredi 21 mars 2008

Nancy reine du canal

Un voyage ne peut se terminer sans un retour aux sources, aux origines. D'autant moins quand ses chers parents resident dans la ville-source en question.
Me voila donc a Nancy, la Venise de la Lorraine, ou je suis alle me reccueillir sur la Place Stanislas, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pour etre franc, les balades a Nancy m'ont surtout rafraichi (3 degres au thermometre ce matin). Mais se retrouver touriste dans sa propre ville - c'est la premiere fois de ma vie que je prends la Place Stan en photo - est un sentiment etrange et pas desagreable. Partir pour revenir et poser un regard nouveau sur des choses vues mille et mille fois : ca parait bateau mais ce n'est pas tout a fait faux...

Tournee familiale et mondaine de quelques jours dans mon fief lorrain avant de revenir a Paris et attaquer les choses serieuses : le statut de clochard celeste n'est malheureusement pas tres perenne dans notre societe francaise, et il va falloir trouver autre chose.

Tcho.

Ps1. Sylvie, effectivement l'idee de poursuivre le blog et de ne pas lacher le clavier aussi tot me demange. L'etude comparative de la qualite de la banette dans les differents arrondissements parisiens peut etre un angle d'attaque interessant, et permet d'aborder en marge des sujets plus superficiels comme la readaptation du voyageur a la vie sedentaire (combien de temps pour penser de nouveau a rester a droite sur l'escalator?) et professionnelle (coiffeur ou pas coiffeur avant l'entretien chez L'Oreal?).
Mais ce sera surement dans un autre blog. "Case retour"?

Ps2. Ma coloc Judith m'a fait l'honneur de concevoir une emission radio fort drole sur mon voyage et mon retour, et je ne resiste pas a l'envie de vous la faire partager. Il faut juste que je bidouille le truc techniquement, mais ce sera en ligne dans les prochains jours.

dimanche 16 mars 2008

Case retour

Me voila a Paris... Finalement un prolongement du voyage, puisque je dois maintenant decouvrir une ville qui va devenir la mienne.

Premieres impressions de retour: étrange de ne plus etre transpirant apres 3 pas dans la rue (passage de 39 degres a Salvador a une petite dizaine ici), d'entendre parler francais autour de soi, de dire merci (et pas obrigado, gracias ou thanks) a quelqu'un qui vous tient la porte, de mettre des fringues qui ne sortent pas de mon sac, de payer 1€ une baguette, de ne pas avoir de billets de bus a acheter vers une prochaine destination, de faire la vaisselle ou a manger... Plein de choses qui vous paraissent normales, mais qui ne faisaient plus partie de mon quotidien.

J'ai pris mes quartiers dans mon nouvel appartement, dans le 18me, avec Melanie et Judith qui colocaient ensemble depuis septembre. Chouette endroit.
Pas vraiment d'excursions dans Paris ce week-end, assez tranquille, mais une fete surprise avec pleins d'amis qui ont debarques samedi soir. Qu'est ce que c'est reposant de retrouver des gens qu'on aime, et de ne pas etre oblige de suivre le fameux parcours de conversation de voyage : Where do you come from, where are going, Where have you been, etc. Champagne, fromages et vins rouges ont accompagne a merveille cette soiree retrouvailles qui s'est prolongee jusqu'au petit matin.

Pas encore mis le nez dans les photos et les quelques commentaires de conclusions que je voudrais ecrire sur les pays traversees lors du voyage. Ca donnera donc l'occasion d'ecrire un autre message dans les prochains jours.

Ciao.

Ps. Tous, merci pour vos messages d'au revoir, mais surtout merci pour votre fidelite pendant ces 10 mois. J'ai pris beaucoup de plaisir a ecrire, et encore plus de plaisir a vous lire et a sentir a travers vos commentaires que, malgre les apparences, j'etais bien moins seul que j'en avais l'air...

jeudi 13 mars 2008

Salvadorevoir

Meme si, suite aux demandes repetees de mon public, sans qui je ne serais rien, je reprendrais la plume pour quelques messages de fin sur le blog une fois revenu en France (au moins pour le fameux Commentaire d'Or, et surement pour quelques classements alternatifs sur les pays que j'ai pu parcourir), une page se tourne... Je ne serais plus loin, sur la route, sous un autre soleil ou sous une autre pluie, avec d'autres gens d'autres pays...

Je prends mon avion ce soir, escale a Madrid demain matin pour arriver a Charles de Gaulle en fin d'apres midi. Forcement etrange. Je dois avouer que j'ai du mal a me representer l'atterrissage, l'arrivee, le retour. Je me sens rempli d'un voyage, qui s'il n'est pas extraordinaire parce que beaucoup de gens font des choses similaires, reste une sacree experience, et en meme temps vide d'un projet qui s'acheve, et qui laisse la place a quelquechose de paradoxalement connu (la vie en France) et inconnu (et maintenant?).

Enfin voila, la boucle est quasi-bouclee. Teheran-Salvador, ca fait une petite trotte, 10 mois de voyage pour traverser 19 pays et arriver demain a la fameuse case retour...

Au revoir.

dimanche 9 mars 2008

Morro de Sao Paolo

J'ai atteri dans un village de carte postale, pose sur une ile, aux rues de sable, aux maisons colorees, aux plages de sable fin et a l'eau bleue turquoise... Rythme nonchalant, noix de coco et caipirina, aux milieu des autres touristes, plutot nombreux dans ce village repute pour son cadre paradisiaque.

J'etais venu pour la plage, et c'est a ca que je me suis consacre ces 3 derniers jours. De toutes facons il fait trop chaud pour envisager quoi que ce soit d'autres...

Retour demain ou mardi a Salvador, je crois que j'ai ma dose de paresse sur transat, mais je n'ai pas une folle envie de revenir dans l'agitation salvadorienne... Je deciderais demain matin, tranquilo comme on dit ici.

Tchau.

Ps1. Colette, oui il y a beaucoup de touristes a Salvador, c'est la deuxieme ville la plus visitee apres Rio. Mais l'ambiance est vraiment differente, je crois que la-bas personne ne m'a rien demande en 4 jours... alors qu'il est impossible de marcher incognito 5 minutes a Salvador.
Tu t'envoles quand pour Sunnyvale?

Ps2. Marion, effectivement je manque de matiere pour comparer, car si les bresiliennes jouent le jeu (voir par exemple ci-dessous), je ne peux pas en dire de meme des lorraines. Je n'ai pas de souvenirs d'exhibitions marquees de fessiers au lac de la Madine.
Fred tu sembles avoir ton opinion, voire une preference assumee pour l'exotisme.

jeudi 6 mars 2008

Le silence est [Salva]dor

Morne plaine... Deux commentaires (merci Colette et Marion) pour trois messages. Ce n'est pas Waterloo, mais c'est loin d'etre Arcole. Je sens que si je veux remobiliser les lecteurs masculins, il va falloir laisser les eglises pour des photos de bresiliennes. En tanga evidemment, puisque les maillots de bain locaux sont coupes a minima.

Toujours a Salvador, ou j'ai assiste a la fete du mardi, ou tout le vieux centre se transforme en festival musical : scenes etablies ou improvisees, des groupes jouent a tous les coins de rues pour une foule de bresiliens dansants... Une sorte de Fete de la Musique, mais tous les mardis. Sympa.

Moins sympa en revanche, le harcelement touristique, que j'avais evoque dans mon message precedent, mais qui au bout de trois jours porte serieusement sur les nerfs. Je pensais etre immunise, mais ici ils sont particulierement forts.
Je crois que le pire est une fois installe a la terrasse d'un cafe ou d'un restaurant : statique, on devient la cible ideale, et c'est un defile ininterrompu, a peine si on a le temps d'avaler une gorgee de biere ou une fourchette de poisson entre les "Nao, obrigado" sytematiquement retorques a l'armee de vendeurs ambulants et extorqueurs divers.

Un chouilla genant aussi l'obligation au Bresil de faire particulierement attention ou on se promene. Je suis alle dans la ville basse aujourd'hui, et c'est vrai que c'est etonnant, on est dans un quartier tranquille puis on tourne au coin d'une rue, et changement de decors, c'est l'entree d'une favela. Ou il n'est pas tres raisonnable de se promener (malgre mon bronzage de bresilien, je crois que je ne fais pas completement illusion).

Je fuis demain a Morro de Sao Paolo, petite ville de plages posee sur une ile a 2 heures de Salvador. Je reviendrais lundi ou mardi pour les concerts.

Tchau.

Ps1. Colette, je te trouve severe, a part Rio la semaine derniere, je n'avais pas foule le sable d'une plage depuis... le 1er janvier et Mancora au Perou. Plutot un exploit quand on sait le nombre de plages paradisiaques qui existent en Amerique du Sud, non?

Ps2. Marion, le "tchau" de mes fins de messages, s'il rappelle effectivement notre patois local, n'est en fait que le Ciao bresilien, utilise ici aussi pour dire au revoir. La Lorraine et le Bresil auraient-il plus de points communs qu'on ne le pense?

mardi 4 mars 2008

Salvador noir

Salvador de Bahia est connue pour etre la plus africaine des villes bresiliennes : la population est a plus de 80% d'origine africaine, de nombreuses eglises celebrent un synchretisme religieux issu du melange entre Catholicisme et Candomble, religion originelle des esclaves transportes dans le Nouveau Monde, et les percussions sont partout.

Ville pauvre mais au centre ville historique admirablement conserve, et donc destination touristique frequentee. Le Pelo, le fameux centre, est quadrille par la police, et on croise un pandore a chaque coin de rue. Surement efficace contre les vols et aggressions, mais quand je me promene dans le quartier j'ai l'impression d'etre une espece protegee dans un parc naturel...
Balades d'ailleurs assez sacadees, puisque tous les deux pas on vous arrete pour vous proposer un hamac, des cacahuetes, un chapeau, des cigarettes, un maillot de foot, un cours de Capoera, une visite guidee, ou simplement pour vous demander de l'argent (cas le plus frequent). Legerement penible sur la longueur, ca me rappelle un peu les villes indiennes.

En flanant j'ai fait la connaissance d'un musicien du coin, qui me parle a toute vitesse en portugais (que je suis loin de maitriser), mais le peu que j'ai compris me laisse penser que c'est un type sympa. Il m'a invite a un concert ce soir, on verra. Salvador est reputee pour la musique, quel meilleur guide qu'un musicien?

Je vais aussi essayer de me trouver un bled tranquille pas trop loin - un peu fatigue du bus - pour passer quelques jours a la plage. Et je reviendrais a Salvador faire la fete avant de partir.

Tchau.

samedi 1 mars 2008

Brasilia

Decouverte de la capitale bresilienne aujourd'hui... Projet fou declenche a la fin des annees 50, ville construite a partir de rien en 3 ans seulement, et direction du programme monopolisee par un trio de visionnaires dont Oscar Niemeyer faisait partie, Brasilia est a la dimension de l'ambition necessaire a sa construction.
Un plan en forme d'avion ou d'oiseau, avec un centre administratif dispose autour du corps central, une "esplanade" moderniste de plus de 5 km de long. Les immeubles residentiels et commerciaux sont dans les ailes.
La plupart des batiments ont ete dessines par Niemeyer, et certains sont tres connus : la Catedral Metropolitana, les chambres des Deputes et du Senat, le Palais Presidentiel. Mais ce qui frappe vraiment, en plus de ces edifices, c'est l'homogeneite. Rare de voir une ville dont la partie principale, le centre, a ete dessinee d'un trait, par le meme homme.

Pour etre honnete, c'est impressionant, mais je ne peux pas dire si je suis conquis ou non... les echelles sont demesurees, l'esplanade principale s'etend a perte de vue, les ministeres sont alignes les uns a cote des autres, de part et d'autre du Parlement; la Bibliotheque, le Musee d'Art Moderne et la Cathedrale, tous d'un blanc immacule, se succedent dans un ensemble saisissant... et on se sent tout petit. Il faut marcher et marcher pour aller d'un batiment a un autre, seul au milieu d'avenues qui ressemblent a des autoroutes, puisque Brasilia n'est pas un espace pour pietons, et que la voiture est partout...
De beaux moments tout de meme, comme le Santuario Dom Bosco, eglise dont les 4 murs sont composes de vitraux bleus, la Catedral Metropolitana et ses archanges suspendus au toit conique, le Musee d'Art Moderne et sa demi sphere simplissime, le Parlement, central et elegant ou la place des 3 pouvoirs, articulee autour des chambres legislatives, du Palais Presidentiel et du Palais de Justice.
Le reste, c'est a dire les voies de circulation et les batiments "communs", m'a rappele les capitales sovietiques d'Asie Centrale. En plus fou.

J'ai essaye de me mettre a la place des fonctionnaires bresiliens, demenages de Rio, ville de fetes, de plages, de collines et d'iles charmantes, pour Brasilia, projet moderne, seduisant mais deroutant, pose sur une plaine au milieu de nulle part. Il y a du y avoir quelques grimaces...

Depart demain vers Salvador, dernier mais long trajet, puisque j'en prends pour 24 heures. J'espere retrouver un peu de soleil, parce que j'ai pris des sacrees sauces aujourd'hui pendant ma balade.

Tchau.

Ps1. Salut Christian, je pense qu'on ne peut pas faire plus different qu'un Temple bouddhiste et une eglise Nieyemerienne, mais dans le fond je ne me sens pas si loin de vous... Vous etes deja passes par Angkor ou vous vous le gardez pour la fin?

Ps2. Colette, egoiste, moi? Surement, mais si mon voyage a pu distraire voire susciter la curiosite de quelques lecteurs, alors je me sens moins coupable, voire quasi le plus heureux des hommes...
Et c'est vrai que ca sent la fin : moins de deux semaines maintenant. Difficile de realiser en fait.

Ps3. Salut Valentine. A priori oui, ca va, je me porte bien et je vais toujours de surprise en surprise : il y a surement plus malheureux que moi.

jeudi 28 février 2008

DeliRio

Derniers jours agreables a Rio, entre balades dans Santa Teresa et plage a Copacabana et Ipanema. Une fois mise de cote sa renommee internationale comme ville de mer et sable blanc, Rio s'avere etre une ville interessante qui merite qu'on y passe un peu de temps :
si Buenos Aires rappelle une elegante cousine europeenne, exilee outre atlantique, Rio incarne d'avantage la capitale indolente d'un Empire des Tropiques liquide depuis bien longtemps. Cite bercee par les rythmes de samba et facilement sujette au saudade, la melancolie bresilienne... Peuplee d'anciens esclaves africains, deplaces en masse par les colonisateurs portugais qui trouvaient cette main d'oeuvre plus efficace que les indigenes amerindiens. D'ou une variete inegalee de couleurs de peaux, du blanc europeen au noir profond, en passant par toutes les nuances de cafe-au-lait issues des metissages successifs.

Match au Maracana hier soir. Debut de la coupe Libertadores, match de poule contre une equipe peruvienne, donc pas une affluence extraordinaire... mais ca reste impressionnant. Ancien plus grand stade du monde, le Maracana a ete renove pour passer de pres de 200 000 places a un peu plus de 100 000 aujourd'hui. Pas de photos malheureusement car le stade, comme les plages d'Ipanema et Copacabana, n'est pas l'endroit le plus sur de Rio, et il vaut mieux se promener avec le strict necessaire... En gros tout ce qu'on est pret a se faire subtiliser.

Depart ce soir vers Brasilia, ou je serais demain en fin de matinee. Peu de touristes font le crochet vers la capitale, j'espere que ca vaut le detour (d'une vingtaine d'heures de bus quand meme).

Tchau

mardi 26 février 2008

Rio lait

Si le vin n'est a priori pas le point fort du Bresil (le vin de la maison teste hier, sorte de jus de fruit alcoolise, m'a ete servi dans... un mug) la cuisine est en revanche pleine de surprises. Notamment les fruits de mer, delicieux, et servis avec des sauces etranges mais savoureuses.

Journee architecturale aujourd'hui, avec la visite de la Catedral Metropolitana, construite dans les annees 70 et capable d'accueillir 20 000 personnes. Batiment impressionnant de 60 metres de haut, et quatre vitraux surdimensionnes qui vont du sol au plafond, ou une croix dans le toit donne la lumiere... Si l'exterieur ne m'inspirait guere, j'avoue avoir ete saisi en rentrant.

Puis ferry jusqu'a l'ile de Netiroi, ou se trouve le Musee d'Art Contemporain. Celebre, pas particulierement pour sa collection, mais pour le batiment, dessine par Oscar Niemeyer, architecte bresilien mondialement connu. Il est notamment l'architecte qui a dirige la construction de Brasilia et dessine les principaux batiments officiels.

La collection permanente ne doit pas casser des briques, puisqu'elle a carrement ete mise au placard pour laisser la place a une exposition sur Niemeyer, pour feter ses 100 ans (il doit en avoir 101 maintenant, et d'apres ce que j'ai lu il travaille toujours. Pas un bon exemple a prendre pour la prochaine reforme des retraites).
Belle exposition, beau batiment, surtout l'interieur. Effet pervers, Niemeyer a si bien profite de l'environnement exceptionnel qu'on est captive par la longue galerie circulaire de fenetres, qui offre une vue imprenable sur les montagnes, l'ocean et Rio, et on en oublie de regarder ce qui se passe du cote du mur d'exposition.
Je me suis pose une bonne partie de l'apres midi, pour profiter de la vue et des changements de lumieres, le temps ici etant assez variable, de la belle eclaircie a l'averse severe.

Demain je vais essayer d'aller voir le match au Maracana. En esperant avoir plus de chance qu'a Buenos Aires.

Tchau.

lundi 25 février 2008

Si tu vas a Rio

N'oublies pas de prendre tes lingots.
Et tes biscotos.
Et ta bronzee peau.

Deus meu comme c'est cher le Brazil. C'est pas l'Europe ou New York, mais c'est pas donne... Plus cher que le Japon par exemple. Je dors a Santa Teresa, quartier boheme et moins cher que les bords de mer comme Ipanema ou Copacabana, et je paye quand meme 12 euros le lit en dortoir. Le taxi de la gare routiere a mon hotel (15 mn) m'a coute 10 euros, assez pour faire 4 fois le tour de La Paz.

Premieres balades dans Rio hier, avec un petit tour au Musee d'Art Moderne (MAM), batiment interessant mais plutot vide, et a la plage histoire de fouler le fameux sable blanc. Premieres conclusions hatives : je deconseille Rio a ceux qui ne sont pas beaux, bronzes, muscles et prets a porter un maillot de bain ultra-moulant. Pas de soucis pour moi (il faut juste que je m'achete un short de bain a la mode locale), donc je vais rester quelques jours ici avant de partir vers Brazilia.

Autre image d'Epinal - meme si je me sens plutot loin des Vosges - le Corcovado, cette statue du Christ qui surplombe Rio. Grimpette aujourd'hui, et belles vues sur la ville malgre les nuages qui enveloppaient le sommet de la colline. Rio de Janeiro est posee au milieu d'un paysage enchanteur, collines verdoyantes, pics rocheux, mer et plages de sable blanc.
Plage ou je vais me rendre en cette fin d'apres midi, puisque c'est autour de Copocabana et son fameux bord de mer que se trouvent les principaux centres commerciaux, et j'ai besoin d'une carte memoire pour mon appareil photo.

Tchau.

Ps. A priori Blogger est victime d'une legere defaillance de securite, et des spammeurs arrivent a poster automatiquement des messages qui invitent a cliquer sur un lien qui, selon Colette en qui j'ai entiere confiance, declenche des alertes de securite de votre antivirus. Pas bon signe.
Donc si vous voyez un commentaire laconique du style "Look here" poste par un Merr, Jon ou autre nom qui ne vous dit rien, le mieux est d'attendre que je supprime le message en question.

vendredi 22 février 2008

Iguazu les eaux

Sejour a Iguazu que je pensais express - 2 nuits et une journee entiere sur place - mais qui se prolonge aujourd´hui, la faute aux bus vers le Bresil qui affichent tous complets. Il y a pire endroit que mon hotel pour s'attarder une journee, ancien casino transforme en backpacker et dont la piscine n'a pas a rougir devant celles des grands palaces du coin.

Retour hier dans la jungle apres les plaines argentines pour une journee aux chutes d'eau d'Iguazu, parmi les plus grandes du monde. C'est vrai qu'il y a de la flotte : le bruit, l'humidite, les nuages de vapeur, les cascades a perte de vue, ca reste impressionnant. Mais je n'ai jamais ete bouleverse par les chutes d'eaux, et meme si celles ci sont d'une taille demesuree, je n'ai pas ete completement conquis.

Balade agreable dans la foret, chaude et humide, au milieu d'oiseaux etranges, de lezards bleus et de coatis, mammifere de la taille d'un gros chat au museau allonge et a la queue tigres, habitue a etre - grassement - nourris par les touristes malgre l'interdiction des rangers du parc, et qui deambulent entre les pattes des promeneurs...

Derniere journee en Argentine avant un long trajet de bus (21 heures) vers Rio. Toujours un plaisir, meme si je regrette de n'avoir eu ni le temps ni le budget pour descendre vers le sud, la Patagonie et Ushuaia. La prochaine fois.

Ciao.

Ps. Colette et Pierrot, finalement il n'y avait plus de champagne, mais j'ai quand meme eu le droit a un whisky post-repas, devant un film americain qui ne parlait que de bouffe (No reservations).
La gastronomie est incontestablement un element cle du voyage dans un pays, et malgre les commentaires positifs que j'ai pu avoir sur ce sujet pour le Bresil, je reste sceptique et pars le coeur lourd - ou plutot le palais - de l'Argentine et de ses steacks miraculeux. Jamais entendu parler du vin bresilien non plus...

mardi 19 février 2008

Buenos Aires volant

Depart ce soir vers Iguazu, apres un dernier week end festif qui m'a vu successivement boire quelques pastis dans un bar francais joliment appele La Cigale, deguster quelques cotes de porc et bife de chorizo dans un asado en banlieue de Buenos Aires, et ecluser quelques bieres et gancias sur une terrasse branchee de Palermo Viejo, dans un bar non moins joliment appele EscoBar. Peut etre un patron colombien.

Seul regret, River jouait a l'exterieur, et le match de Boca etait complet, donc pas de foot cette fois ci... Dernier tour ajourd'hui dans le quartier de la Bombonera et du Caminito aux maisons peintes de toutes les couleurs.

17 heures de bus pour arriver dans la ville des fameuses chutes d'eau, mais en Argentine les bus sont confortables, voire luxueux. Le vendeur au guichet m'a meme assure que j'aurais droit a une coupe de champagne pour accompagner mon diner. Christian, je sais que tu vas jaser, je prefere prendre les devants en confirmant que je suis bien loin des trajets interminables en tape-culs des pays d'Asie centrale ou de la Bolivie. Les voyages au Bresil ne devant pas etre trop rocambolesques non plus, je m'assure donc des jours bourgeois et heureux jusque ma derniere destination, Salvador de Bahia...

Ciao.

Ps1. Breves de comptoir :
"Si tu bois pour oublier, payes avant de commencer"
et
"Mal pour mal, mieux vaut etre au bar qu'a l'hopital".

Ps2. Merci Christian pour cette bonne nouvelle, je pensais vraiment qu'on ne trouvait du Malbec qu'en Argentine. Je pourrais donc boire quelques verres en France a la sante de Carlos Gardel, Maradona et Eva Peron.

Ps3. Laurence. Tarentino? Vu que je ne fais pas de films, je vais avoir du mal a le prendre comme un compliment...

 

Depart a la case retour (du monde), le blog du voyage autour du monde de Thomas Prudhomme