samedi 1 mars 2008

Brasilia

Decouverte de la capitale bresilienne aujourd'hui... Projet fou declenche a la fin des annees 50, ville construite a partir de rien en 3 ans seulement, et direction du programme monopolisee par un trio de visionnaires dont Oscar Niemeyer faisait partie, Brasilia est a la dimension de l'ambition necessaire a sa construction.
Un plan en forme d'avion ou d'oiseau, avec un centre administratif dispose autour du corps central, une "esplanade" moderniste de plus de 5 km de long. Les immeubles residentiels et commerciaux sont dans les ailes.
La plupart des batiments ont ete dessines par Niemeyer, et certains sont tres connus : la Catedral Metropolitana, les chambres des Deputes et du Senat, le Palais Presidentiel. Mais ce qui frappe vraiment, en plus de ces edifices, c'est l'homogeneite. Rare de voir une ville dont la partie principale, le centre, a ete dessinee d'un trait, par le meme homme.

Pour etre honnete, c'est impressionant, mais je ne peux pas dire si je suis conquis ou non... les echelles sont demesurees, l'esplanade principale s'etend a perte de vue, les ministeres sont alignes les uns a cote des autres, de part et d'autre du Parlement; la Bibliotheque, le Musee d'Art Moderne et la Cathedrale, tous d'un blanc immacule, se succedent dans un ensemble saisissant... et on se sent tout petit. Il faut marcher et marcher pour aller d'un batiment a un autre, seul au milieu d'avenues qui ressemblent a des autoroutes, puisque Brasilia n'est pas un espace pour pietons, et que la voiture est partout...
De beaux moments tout de meme, comme le Santuario Dom Bosco, eglise dont les 4 murs sont composes de vitraux bleus, la Catedral Metropolitana et ses archanges suspendus au toit conique, le Musee d'Art Moderne et sa demi sphere simplissime, le Parlement, central et elegant ou la place des 3 pouvoirs, articulee autour des chambres legislatives, du Palais Presidentiel et du Palais de Justice.
Le reste, c'est a dire les voies de circulation et les batiments "communs", m'a rappele les capitales sovietiques d'Asie Centrale. En plus fou.

J'ai essaye de me mettre a la place des fonctionnaires bresiliens, demenages de Rio, ville de fetes, de plages, de collines et d'iles charmantes, pour Brasilia, projet moderne, seduisant mais deroutant, pose sur une plaine au milieu de nulle part. Il y a du y avoir quelques grimaces...

Depart demain vers Salvador, dernier mais long trajet, puisque j'en prends pour 24 heures. J'espere retrouver un peu de soleil, parce que j'ai pris des sacrees sauces aujourd'hui pendant ma balade.

Tchau.

Ps1. Salut Christian, je pense qu'on ne peut pas faire plus different qu'un Temple bouddhiste et une eglise Nieyemerienne, mais dans le fond je ne me sens pas si loin de vous... Vous etes deja passes par Angkor ou vous vous le gardez pour la fin?

Ps2. Colette, egoiste, moi? Surement, mais si mon voyage a pu distraire voire susciter la curiosite de quelques lecteurs, alors je me sens moins coupable, voire quasi le plus heureux des hommes...
Et c'est vrai que ca sent la fin : moins de deux semaines maintenant. Difficile de realiser en fait.

Ps3. Salut Valentine. A priori oui, ca va, je me porte bien et je vais toujours de surprise en surprise : il y a surement plus malheureux que moi.

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Depart a la case retour (du monde), le blog du voyage autour du monde de Thomas Prudhomme