N. Nouilles
Le moyen le plus économique de consommer du sucre lent. Font parties de la culture culinaire du Kirghizistan au Japon, et se trouvent dans les restaurants pour étrangers dans les autres pays. Étonnamment, peu de pâtes en Amérique Centrale et du Sud (plutôt la patate, accompagnée invariablement du pollo, poulet, que je ne pouvais plus voir en peinture après 1 mois en Amérique Latine)
O. Or [lingots d']
Je ne suis pas trop sorti de mon budget initial, même si des "pays surprises" ont attaqué ma collection de lingots. Si le Japon a été une heureuse découverte niveau budget, je ne peux pas en dire autant de New York (la ville la plus chère de mon périple) ou du Brésil, pas très éloigné du niveau de vie européen.
Les pays les moins chers, sans surprises, ont été l'Inde (des chambres doubles autour de 2 euros), le Pakistan et la Bolivie. La Thaïlande, bien que plus développée que ses voisins, reste très abordable.
La Route de la Soie, si elle ne peut pas être comparée à l'Inde, est un voyage économique. L'Iran est impressionnant pour le prix du kilomètre de bus : vu les réserves de pétrole du pays, on peut faire 500 kilomètres pour 2 ou 3 euros...
Pour ceux qui souhaiteraient partir longtemps pour pas trop cher, je conseillerais un tour de l'Asie : il y a de quoi faire, la vie est abordable et on évite les traversées d'océans, toujours couteuses.
P. Politique
Hors d'Europe, point de salut. J'exagère un peu, mais les pays dans lesquels s'épanouit une démocratie ferme et saine ne sont pas légion. Entre Téhéran et Tokyo, par exemple, seul le Japon peut s'enorgueillir d'une vraie démocratie. L'Iran n'est pas un exemple de système politique (pouvoir dans les mains du Conseil de surveillance composé de religieux), le Turkmenistan est une dictature comme il en reste peu (il parait que les chambres d'hôtel sont encore truffées de micros!), les autres pays d'ex-URSS tentent de mettre des démocraties en place sur les vestiges des régimes soviétiques, entre mafias et corruption.
Le Pakistan fait la une de l'actualité depuis quelques mois, et l'Inde, si elle se revendique la plus grande démocratie du monde, reste à part comme d'habitude (castes et démocratie ne sont pas très compatibles). La Thailande est sur le chemin mais va de scandales de corruption en scandales de corruption, le Cambodge se remet doucement des Khmers Rouges tandis que le Vietnam et la Chine sont toujours officiellement communistes.
L'Amérique est plus avancée sur le sujet : hors USA (je vous laisse juge), les pays d'Amérique centrale et du sud par lesquels je suis passé sont tous de jeunes républiques démocratiques. Après des années de dictatures militaires souvent appuyées par la CIA, Le Chili, l'Argentine et le Brésil sont aujourd'hui les plus stables, actuellement sous des présidences de gauche ou centre-gauche. La Bolivie est secouée par une reforme constitutionnelle amorcée par Evo Morales, Prix Nobel de la Paix. Le Guatemala, l'Équateur et le Pérou progressent mais souffrent de gros problèmes de corruption. La démocratie semble fonctionner plutôt bien au Mexique, même si l'argent est la-bas aussi une composante politique importante.
Q. Questions
Pas beaucoup d'originalité dans les questions posées par les locaux croisés sur la route. La nationalité évidemment, puis le nom, l'âge, marié ou pas, des enfants, voyage en solitaire... mais ça restait toujours rigolo de répondre à ce questionnaire en règle avant d'entamer une conversation, quand la langue le permettait.
La question de l'argent venait aussi régulièrement sur la table : montant du salaire en France notamment. J'avais beau ne donner des chiffres qu'en les accompagnant du prix de la baguette, d'une bouteille d'eau, d'un paquet de cigarettes ou d'un loyer à Paris, mes interlocuteurs en restaient souvent au salaire et s'imaginaient immédiatement ce qu'ils pourraient faire dans leur pays, sans tenir compte du niveau de vie européen.
La question la plus étonnante qu'on m'ait posé : "Tu es chinois?" au Pakistan.
R. Regrets
Il y a toujours des choses que l'on regrette... ça n'a pas terni mon voyage, mais si c'était a refaire :
- je serais allé jusqu'à la Mer d'Aral. 40 dollars, après tout, ce n'était qu'une nuit de dortoir à New York,
- je me serais arrêté à Chandigarh, malgré ma crève en arrivant en Inde,
- j'aurais fait mon visa chinois depuis Hanoï, et je serais allé dans le nord de la Thaïlande plutôt que d'attendre 9 jours à Bangkok,
- j'aurais dormi dans la Baie d'Halong. Un journée, c'est trop court,
- j'aurais rallongé l'Argentine, pour descendre en Patagonie, et réduit le Brésil, en en ne passant que 2 jours a Salvador.
S. Sécurité
Chanceux? Ou pas malchanceux? Je n'ai eu que très peu de mésaventures, et toujours dans des cas où je n'ai pas fait attention : un téléphone dans un train du Turkmenistan où je ne faisais pas attention, un petit sac dans un train (décidemment) en Inde, où après 2 nuits sur la route j'ai relaché ma vigilance, et une petite frayeur à Buenos Aires où je suis allé me promener dans un quartier réputé chaud avec une panoplie de touriste friqué. A part ça, rien.
Pour les inquiets, je recommanderais l'Asie, et en particulier l'Asie de l'Est, où la sensation de respect et de sécurité est incroyable. Je déconseillerais en revanche le Brésil, où il est parfois difficile de cerner les intentions des locaux.
T. Taxi
Je hais les chauffeurs de taxi. Partout dans le monde, ce sont ceux qui vont le plus souvent essayer de vous arnaquer, et sans complexes. Parfois en vous demandant 10 ou 20 fois le prix de la course. J'ai croisé quelques conducteurs honnêtes, mais mon arnaquomètre était toujours en vigilance maximale au moment de monter dans un taxi, rickshaw, tuk-tuk, moto-taxi ou autre engin roulant avec chauffeur...
U. Utile
Difficile de préparer son sac pour un long voyage. Mais finalement peu de choses réellement indispensables, et difficiles à trouver sur la route :
- un sac de couchage. Je ne m'en suis pas servi souvent, mais quand ça m'est arrivé, j'étais plutôt heureux de l'avoir,
- des chaussures de marche. Pas trop lourdes si possible, et qui sèchent vite,
- un coupe-vent type GoreTex. On trouve des ponchos de pluie partout, mais dans les pays où il fait chaud et humide, se promener enroulé dans un sac en plastique équivaut rapidement à être plus mouillé à l'intérieur qu'à l'extérieur,
- une moustiquaire (idem que le sac de couchage),
- une serviette de voyage, légère et qui sèche en quelques minutes,
- et un sac à dos confortable et résistant pour porter toute sa maison. Avec housse anti-pluie, pour la pluie évidemment mais aussi pour les soutes de bus, où trainent huiles diverses et roues de secours pas très propres.
Tout le reste, en particulier les fringues, se trouve sur place, souvent à des prix dérisoires.
V. Voyage
"Alors, voyager 10 mois, c'est bien?". Pas mal.
Ca mériterait plus qu'un paragraphe dans un abécédaire, mais en quelques mots, voyager c'est être libre, disponible, observateur privilégié et à plein temps, spectateur et acteur d'un monde riche et intrigant. C'est collectionner les moments uniques, vivre des rencontres étonnantes, se laisser bousculer avec plaisir, jouer le jeu avec curiosité. C'est changer le transport en découverte, l'attente en spectacle, le quotidien en aventure. C'est une vie en mouvement, des arrivées et des départs, un rythme marqué par des expériences anodines ou démesurées. C'est jongler avec la solitude et la foule, l'ennui et l'exaltation, le connu et l'inconnu...
W. Where do you come from?
L'inévitable amorce de conversation entre backpackers. Se complète généralement de "Where have you been?" et "Where are you going?". Permet de lancer une conversation, au mieux de nouer un début d'amitié et au pire de récupérer quelques bons plans pour ses prochaines destinations.
X. XXX
Le touriste est en général une cible privilégiée de la prostitution locale. Particulièrement flagrant dans les pays d'ex-URSS, où les réceptionnistes d'hôtels donnent les numéros de téléphones des chambres aux macros du coin, qui appellent dans la nuit pour savoir "si vous avez besoin de quelque chose". Et en Thaïlande, où le tourisme sexuel s'affiche sans complexes. Moins visible dans les autres pays que j'ai traversé.
Y. Yes
Ce que vous répondent la plupart des locaux quand vous demanderz quelque chose, même s'ils n'ont aucune idée de la réponse, voire de la question que vous leur avez posées. Dans beaucoup de pays, dire non c'est perdre la face, donc il vaut mieux dire "oui" sans savoir que de s'exposer à un tel déshonneur. Conclusion, mieux vaut demander "Où est la gare routière?" plutôt que "la gare routière, c'est bien par là?". Ca permet au moins de se rendre compte si votre interlocuteur comprend ce que vous lui demandez, et accessoirement de ne pas partir, confiant et serein, dans la direction opposée de la gare routière en question.
Z. Zélés
Se dit des lecteurs et commentateurs du blog Départ à la case Retour...
Ciao.
vendredi 11 avril 2008
mercredi 2 avril 2008
Abecedaire de rien (1ere partie)
L'air de rien, ce petit voyage, c'est 10 mois sur la route, 19 pays traverses, environ 64 000 kms, dont pres de 30 000 kms par voies terrestres... suffisamment de matière pour un petit abécédaire de conclusion :
A. Accueil
Si je ne peux me plaindre d'aucun pays, certains se sont distingués par leur accueil chaleureux. La route de la Soie en général, peu de touristes et donc un contact interessant, curieux et souvent desinteresse avec les autochtones.
Le Pakistan mérite un accueil d'or, avec l'impression récurrente d'etre une rock star, les gens s'arretant ans la rue, descendant de leur velo-moto-auto simplement pour vous saluer et vous serrer la main. L'hospitalité poussee a son extreme quand, lors des longs trajets de bus, il est impossible de payer son the ou son coca, un pakistanais faisant mine de mourir si vous payez votre consommation.
A bis. Accents : j'ai du mal a me remettre au clavier francais avec accents. Quelques jours pour se remettre a l'AZERTY, mais pas de progres significatifs pour l'utilisation des touches du haut...
B. Bus
Mon meilleur ami. Et ennemi. A part quelques trajets en train en Ouzbekistan, Inde, Chine et Japon, je me suis promene sur les routes du monde dans des vehicules allant du bus scolaire 1963 reconverti en transport grande ligne, au bus Business class avec petit verre en fin de repas. Mon trajet le plus long : plus de 30 heures au Pakistan, sur la Karakorum Highway. Quelques roues crevees, une petite panne au Cambodge et un bus poussé en Bolivie, mais pas de gros pépins...
Les plus lents : 20 kms/h en moyenne au Palistan et en Bolivie. Les plus rapides : au Bresil, ou on comprend mieux pourquoi ils ont tant de pilotes de Formule 1.
C. Cuisine
Soyons francs, meme si je n'etais pas en manque insoutenable de plats français, je me suis souvent senti originaire du pays le plus genereux au niveau des papilles.
Des pays à sortir du lot : la Thailande pour ses plats frais et legers, le Japon pour ses saveurs etranges, l'Argentine pour sa viande savoureuse.
D. Douanes
On a quelque peu perdu l'habitude de passer des frontieres dans notre espace de Schengen. A l'etranger, les formalites se font dans les aeroports, dans des couloirs aseptises ou les douaniers sont loins de leurs collegues des routes perdues au milieu de nulle part. J'ai passe quelques douanes cocasses, ou les douaniers ont sorti un viel atlas edite avant la chute du mur pour en savoir plus sur mon trajet (Turkmenistan), ont tente de me subtiliser une partie de mon liquide sous pretexte que ma declaration d'entree n'etait pas conforme (Ouzbekistan), ou m'ont fait regarder dans une drole de machine en forme de porte-manteaux pour detecter une eventuelle grippe aviaire (Chine).
E. Ecologie
Dans une Europe ou l'environnement devient une evidence quotidienne, un voyage autour du monde rend forcement moins optimiste sur le sujet. Beaucoup de pays ou, dans un bus, le moyen le plus simple de se debarasser d'une bouteille en plastique ou d'une canette en aluminium est de la jeter par la fenetre, des paysages couverts de sacs plastiques, des camions toussant des nuages de fumee d'un noir d'encre, des rivieres dont l'eau est plus que nauseabonde... si nous devons assumer un role de leader sur le sujet, il va falloir beaucoup d'energie - propre - pour combler le retard de tous ces pays dont l'ecologie est loin d'etre une preoccupation.
F. Fringues
Parce que c'est un de nos conforts quotidiens, ne pas avoir une garde robe a disposition est une experience de voyage. Trois calecons, Trois paires de chaussettes, trois tee-shirts, une chemise, un pantalon et un short, voila mon armoire pendant ces derniers 10 mois. Avec des pays pièges, comme le Pérou ou la Bolivie, ou il pleuvait souvent et ou l'altitude empechait mes affaires de secher. Fond de sac, puis cantonnement pour eviter les averses et attendre que sa garde robe detrempee seche, son dernier tee-shirt sur le dos.
Meme si je me sens moins victime de la mode depuis mon retour, je ne boude pas mon plaisir au moment de choisir une chemise dans ma - soudainement immense - garde robe.
G. Goulag
Ma découverte litteraire du voyage, Soljenitsyne, que j'ai decouvert a Bangkok avec une traduction anglaise du "Pavillon des cancereux", dont j'ai degotte "Aout 14" en français a Hanoi, puis "Un jour dans la vie d'Ivan Denisovitch" en anglais a Buenos Aires, et finalement "Le premier cercle", toujours en anglais, dans un bookshop de Salvador de Bahia. D'ailleurs si vous avez une vieille version de l'Archipel du Goulag qui traine, je suis preneur, je n'ai pas reussi pour l'instant a mettre la main dessus en France....
H. Histoire
Et geographie. Parcourir tous ces pays, arpenter tous ces musees, visiter tous ces monuments et discuter avec toutes ces personnes differentes ouvrent forcement les yeux sur le monde. Je ne sais pas si je serais meilleur au Trivial Pursuit, mais j'ai l'impression de mieux comprendre le monde, d'etre un peu sorti des images toutes faites que nous distribuent les medias (comme sur l'Iran par exemple) et de pouvoir mieux saisir les relations complexes de notre geopolitique contemporaine. Ce genre de voyage permet aussi de mettre en perspective des notions dont on use et abuse en Europe, sans s'imaginer qu'elles peuvent avoir des significations différentes dans d'autres pays : liberte, democratie, culture, pauvrete ou richesse, religion, respect...
I. Intimite
Sans doute un des aspects les plus present du voyage en solitaire : paradoxalement, etre seul en voyage offre peu d'espaces d'intimités. Solitude, oui, parfois, mais rarement un endroit a soi ou poser sac. Parce qu'on bouge, et parce que, seul, une chambre est souvent trop chere. Dortoirs, dortoirs et dortoirs, et parfois l'envie de se poser sur son lit sans etre entoure d'autres lits, de sacs, de personnes qui discutent, qui entrent et qui sortent... voire - inimaginable - d'avoir une salle de bain pour soi.
J. Jeux de plage
Malgre ce que dit Colette, je n'ai pas collectionne les cartes postales de plages... un premier arret enchanteur sur une ile thailandaise, deux jours au Vietnam, une baignade au sud du Mexique, une autre au nord du Perou, et un dernier sejour les pieds dans l'eau au Bresil avant de rentrer. Si j'ai du mal a rester plus de trois jours en position transat, j'ai toujours apprecie ces pauses loin des bus, des villes, des musees dans lesquels je me suis beaucoup demene. Une respiration avant de se relancer sur la route.
K. Kiwis
Surnom des neozelandais, croise en nombre sur la route, et dont la conversation lors de nos rencontres s'orientait systématiquement sur le quart de finale de la Coupe du Monde de rugby. Je n'ai pas vu le match, mais j'en ai parlé... les kiwis, fair-plays, reconnaissent notre belle victoire, nous ont definitivement hisse au rang de "bete noire", et nous en veulent de toujours perdre contre les anglais apres des matchs incroyables contre eux.
L. Langues
On me demande souvent comment j'ai pu communiquer en Asie... En anglais evidemment quand les gens le pouvaient (rarement), et avec les moyens du bord sinon. Quelques situations cocasses, mais on peut pousser asses loin la communication avec des bouts de mots, des gestes ou des dessins. Pas de debats philosophiques, mais une forme de conversation... et parfois plus facile avec des personnes qui ne parlaient pas du tout anglais et ne se sentaient pas enfermés dans leur quelques mots connus dans la langue de Shakespeare (souvent limitée a Comment tu t'appelles, quel age as tu, d'ou viens tu).
M. Merveilles
Quelques emerveillements inoubliables : Yazd la cité de sable, Boukhara et sa mosquee, la KKH entre la Chine et le Pakistan, Angkor, la baie d'Halong, la Grand Muraille, Manhattan, Machu Picchu, les Salières d'Uyuni... Connus ou moins connus, des lieux uniques ou on ne peut qu'etre impressionne, saisi, emu et conscient d'assister à un spectacle exceptionnel.
A. Accueil
Si je ne peux me plaindre d'aucun pays, certains se sont distingués par leur accueil chaleureux. La route de la Soie en général, peu de touristes et donc un contact interessant, curieux et souvent desinteresse avec les autochtones.
Le Pakistan mérite un accueil d'or, avec l'impression récurrente d'etre une rock star, les gens s'arretant ans la rue, descendant de leur velo-moto-auto simplement pour vous saluer et vous serrer la main. L'hospitalité poussee a son extreme quand, lors des longs trajets de bus, il est impossible de payer son the ou son coca, un pakistanais faisant mine de mourir si vous payez votre consommation.
A bis. Accents : j'ai du mal a me remettre au clavier francais avec accents. Quelques jours pour se remettre a l'AZERTY, mais pas de progres significatifs pour l'utilisation des touches du haut...
B. Bus
Mon meilleur ami. Et ennemi. A part quelques trajets en train en Ouzbekistan, Inde, Chine et Japon, je me suis promene sur les routes du monde dans des vehicules allant du bus scolaire 1963 reconverti en transport grande ligne, au bus Business class avec petit verre en fin de repas. Mon trajet le plus long : plus de 30 heures au Pakistan, sur la Karakorum Highway. Quelques roues crevees, une petite panne au Cambodge et un bus poussé en Bolivie, mais pas de gros pépins...
Les plus lents : 20 kms/h en moyenne au Palistan et en Bolivie. Les plus rapides : au Bresil, ou on comprend mieux pourquoi ils ont tant de pilotes de Formule 1.
C. Cuisine
Soyons francs, meme si je n'etais pas en manque insoutenable de plats français, je me suis souvent senti originaire du pays le plus genereux au niveau des papilles.
Des pays à sortir du lot : la Thailande pour ses plats frais et legers, le Japon pour ses saveurs etranges, l'Argentine pour sa viande savoureuse.
D. Douanes
On a quelque peu perdu l'habitude de passer des frontieres dans notre espace de Schengen. A l'etranger, les formalites se font dans les aeroports, dans des couloirs aseptises ou les douaniers sont loins de leurs collegues des routes perdues au milieu de nulle part. J'ai passe quelques douanes cocasses, ou les douaniers ont sorti un viel atlas edite avant la chute du mur pour en savoir plus sur mon trajet (Turkmenistan), ont tente de me subtiliser une partie de mon liquide sous pretexte que ma declaration d'entree n'etait pas conforme (Ouzbekistan), ou m'ont fait regarder dans une drole de machine en forme de porte-manteaux pour detecter une eventuelle grippe aviaire (Chine).
E. Ecologie
Dans une Europe ou l'environnement devient une evidence quotidienne, un voyage autour du monde rend forcement moins optimiste sur le sujet. Beaucoup de pays ou, dans un bus, le moyen le plus simple de se debarasser d'une bouteille en plastique ou d'une canette en aluminium est de la jeter par la fenetre, des paysages couverts de sacs plastiques, des camions toussant des nuages de fumee d'un noir d'encre, des rivieres dont l'eau est plus que nauseabonde... si nous devons assumer un role de leader sur le sujet, il va falloir beaucoup d'energie - propre - pour combler le retard de tous ces pays dont l'ecologie est loin d'etre une preoccupation.
F. Fringues
Parce que c'est un de nos conforts quotidiens, ne pas avoir une garde robe a disposition est une experience de voyage. Trois calecons, Trois paires de chaussettes, trois tee-shirts, une chemise, un pantalon et un short, voila mon armoire pendant ces derniers 10 mois. Avec des pays pièges, comme le Pérou ou la Bolivie, ou il pleuvait souvent et ou l'altitude empechait mes affaires de secher. Fond de sac, puis cantonnement pour eviter les averses et attendre que sa garde robe detrempee seche, son dernier tee-shirt sur le dos.
Meme si je me sens moins victime de la mode depuis mon retour, je ne boude pas mon plaisir au moment de choisir une chemise dans ma - soudainement immense - garde robe.
G. Goulag
Ma découverte litteraire du voyage, Soljenitsyne, que j'ai decouvert a Bangkok avec une traduction anglaise du "Pavillon des cancereux", dont j'ai degotte "Aout 14" en français a Hanoi, puis "Un jour dans la vie d'Ivan Denisovitch" en anglais a Buenos Aires, et finalement "Le premier cercle", toujours en anglais, dans un bookshop de Salvador de Bahia. D'ailleurs si vous avez une vieille version de l'Archipel du Goulag qui traine, je suis preneur, je n'ai pas reussi pour l'instant a mettre la main dessus en France....
H. Histoire
Et geographie. Parcourir tous ces pays, arpenter tous ces musees, visiter tous ces monuments et discuter avec toutes ces personnes differentes ouvrent forcement les yeux sur le monde. Je ne sais pas si je serais meilleur au Trivial Pursuit, mais j'ai l'impression de mieux comprendre le monde, d'etre un peu sorti des images toutes faites que nous distribuent les medias (comme sur l'Iran par exemple) et de pouvoir mieux saisir les relations complexes de notre geopolitique contemporaine. Ce genre de voyage permet aussi de mettre en perspective des notions dont on use et abuse en Europe, sans s'imaginer qu'elles peuvent avoir des significations différentes dans d'autres pays : liberte, democratie, culture, pauvrete ou richesse, religion, respect...
I. Intimite
Sans doute un des aspects les plus present du voyage en solitaire : paradoxalement, etre seul en voyage offre peu d'espaces d'intimités. Solitude, oui, parfois, mais rarement un endroit a soi ou poser sac. Parce qu'on bouge, et parce que, seul, une chambre est souvent trop chere. Dortoirs, dortoirs et dortoirs, et parfois l'envie de se poser sur son lit sans etre entoure d'autres lits, de sacs, de personnes qui discutent, qui entrent et qui sortent... voire - inimaginable - d'avoir une salle de bain pour soi.
J. Jeux de plage
Malgre ce que dit Colette, je n'ai pas collectionne les cartes postales de plages... un premier arret enchanteur sur une ile thailandaise, deux jours au Vietnam, une baignade au sud du Mexique, une autre au nord du Perou, et un dernier sejour les pieds dans l'eau au Bresil avant de rentrer. Si j'ai du mal a rester plus de trois jours en position transat, j'ai toujours apprecie ces pauses loin des bus, des villes, des musees dans lesquels je me suis beaucoup demene. Une respiration avant de se relancer sur la route.
K. Kiwis
Surnom des neozelandais, croise en nombre sur la route, et dont la conversation lors de nos rencontres s'orientait systématiquement sur le quart de finale de la Coupe du Monde de rugby. Je n'ai pas vu le match, mais j'en ai parlé... les kiwis, fair-plays, reconnaissent notre belle victoire, nous ont definitivement hisse au rang de "bete noire", et nous en veulent de toujours perdre contre les anglais apres des matchs incroyables contre eux.
L. Langues
On me demande souvent comment j'ai pu communiquer en Asie... En anglais evidemment quand les gens le pouvaient (rarement), et avec les moyens du bord sinon. Quelques situations cocasses, mais on peut pousser asses loin la communication avec des bouts de mots, des gestes ou des dessins. Pas de debats philosophiques, mais une forme de conversation... et parfois plus facile avec des personnes qui ne parlaient pas du tout anglais et ne se sentaient pas enfermés dans leur quelques mots connus dans la langue de Shakespeare (souvent limitée a Comment tu t'appelles, quel age as tu, d'ou viens tu).
M. Merveilles
Quelques emerveillements inoubliables : Yazd la cité de sable, Boukhara et sa mosquee, la KKH entre la Chine et le Pakistan, Angkor, la baie d'Halong, la Grand Muraille, Manhattan, Machu Picchu, les Salières d'Uyuni... Connus ou moins connus, des lieux uniques ou on ne peut qu'etre impressionne, saisi, emu et conscient d'assister à un spectacle exceptionnel.
lundi 24 mars 2008
Panique au Simplon Palace
Une demi-heure d'emission radio drole et parfois moqueuse sur mon periple autour du globe. Susceptible comme je suis, c'est plus pour la premiere raison que je le mets en ligne, mais il parait qu'on gagne a faire semblant d'encaisser avec detachement l'impertinence de ses congeneres. Dont acte.
Pour ecouter en ligne (cliquez 2 fois):
Pour telecharger le fichier audio :
Panique au Simplon Palace
Ciao.
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Panique au Simplon Palace
Ciao.
vendredi 21 mars 2008
Nancy reine du canal
Un voyage ne peut se terminer sans un retour aux sources, aux origines. D'autant moins quand ses chers parents resident dans la ville-source en question.
Me voila donc a Nancy, la Venise de la Lorraine, ou je suis alle me reccueillir sur la Place Stanislas, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Pour etre franc, les balades a Nancy m'ont surtout rafraichi (3 degres au thermometre ce matin). Mais se retrouver touriste dans sa propre ville - c'est la premiere fois de ma vie que je prends la Place Stan en photo - est un sentiment etrange et pas desagreable. Partir pour revenir et poser un regard nouveau sur des choses vues mille et mille fois : ca parait bateau mais ce n'est pas tout a fait faux...
Tournee familiale et mondaine de quelques jours dans mon fief lorrain avant de revenir a Paris et attaquer les choses serieuses : le statut de clochard celeste n'est malheureusement pas tres perenne dans notre societe francaise, et il va falloir trouver autre chose.
Tcho.
Ps1. Sylvie, effectivement l'idee de poursuivre le blog et de ne pas lacher le clavier aussi tot me demange. L'etude comparative de la qualite de la banette dans les differents arrondissements parisiens peut etre un angle d'attaque interessant, et permet d'aborder en marge des sujets plus superficiels comme la readaptation du voyageur a la vie sedentaire (combien de temps pour penser de nouveau a rester a droite sur l'escalator?) et professionnelle (coiffeur ou pas coiffeur avant l'entretien chez L'Oreal?).
Mais ce sera surement dans un autre blog. "Case retour"?
Ps2. Ma coloc Judith m'a fait l'honneur de concevoir une emission radio fort drole sur mon voyage et mon retour, et je ne resiste pas a l'envie de vous la faire partager. Il faut juste que je bidouille le truc techniquement, mais ce sera en ligne dans les prochains jours.
Me voila donc a Nancy, la Venise de la Lorraine, ou je suis alle me reccueillir sur la Place Stanislas, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Pour etre franc, les balades a Nancy m'ont surtout rafraichi (3 degres au thermometre ce matin). Mais se retrouver touriste dans sa propre ville - c'est la premiere fois de ma vie que je prends la Place Stan en photo - est un sentiment etrange et pas desagreable. Partir pour revenir et poser un regard nouveau sur des choses vues mille et mille fois : ca parait bateau mais ce n'est pas tout a fait faux...
Tournee familiale et mondaine de quelques jours dans mon fief lorrain avant de revenir a Paris et attaquer les choses serieuses : le statut de clochard celeste n'est malheureusement pas tres perenne dans notre societe francaise, et il va falloir trouver autre chose.
Tcho.
Ps1. Sylvie, effectivement l'idee de poursuivre le blog et de ne pas lacher le clavier aussi tot me demange. L'etude comparative de la qualite de la banette dans les differents arrondissements parisiens peut etre un angle d'attaque interessant, et permet d'aborder en marge des sujets plus superficiels comme la readaptation du voyageur a la vie sedentaire (combien de temps pour penser de nouveau a rester a droite sur l'escalator?) et professionnelle (coiffeur ou pas coiffeur avant l'entretien chez L'Oreal?).
Mais ce sera surement dans un autre blog. "Case retour"?
Ps2. Ma coloc Judith m'a fait l'honneur de concevoir une emission radio fort drole sur mon voyage et mon retour, et je ne resiste pas a l'envie de vous la faire partager. Il faut juste que je bidouille le truc techniquement, mais ce sera en ligne dans les prochains jours.
dimanche 16 mars 2008
Case retour
Me voila a Paris... Finalement un prolongement du voyage, puisque je dois maintenant decouvrir une ville qui va devenir la mienne.
Premieres impressions de retour: étrange de ne plus etre transpirant apres 3 pas dans la rue (passage de 39 degres a Salvador a une petite dizaine ici), d'entendre parler francais autour de soi, de dire merci (et pas obrigado, gracias ou thanks) a quelqu'un qui vous tient la porte, de mettre des fringues qui ne sortent pas de mon sac, de payer 1€ une baguette, de ne pas avoir de billets de bus a acheter vers une prochaine destination, de faire la vaisselle ou a manger... Plein de choses qui vous paraissent normales, mais qui ne faisaient plus partie de mon quotidien.
J'ai pris mes quartiers dans mon nouvel appartement, dans le 18me, avec Melanie et Judith qui colocaient ensemble depuis septembre. Chouette endroit.
Pas vraiment d'excursions dans Paris ce week-end, assez tranquille, mais une fete surprise avec pleins d'amis qui ont debarques samedi soir. Qu'est ce que c'est reposant de retrouver des gens qu'on aime, et de ne pas etre oblige de suivre le fameux parcours de conversation de voyage : Where do you come from, where are going, Where have you been, etc. Champagne, fromages et vins rouges ont accompagne a merveille cette soiree retrouvailles qui s'est prolongee jusqu'au petit matin.
Pas encore mis le nez dans les photos et les quelques commentaires de conclusions que je voudrais ecrire sur les pays traversees lors du voyage. Ca donnera donc l'occasion d'ecrire un autre message dans les prochains jours.
Ciao.
Ps. Tous, merci pour vos messages d'au revoir, mais surtout merci pour votre fidelite pendant ces 10 mois. J'ai pris beaucoup de plaisir a ecrire, et encore plus de plaisir a vous lire et a sentir a travers vos commentaires que, malgre les apparences, j'etais bien moins seul que j'en avais l'air...
Premieres impressions de retour: étrange de ne plus etre transpirant apres 3 pas dans la rue (passage de 39 degres a Salvador a une petite dizaine ici), d'entendre parler francais autour de soi, de dire merci (et pas obrigado, gracias ou thanks) a quelqu'un qui vous tient la porte, de mettre des fringues qui ne sortent pas de mon sac, de payer 1€ une baguette, de ne pas avoir de billets de bus a acheter vers une prochaine destination, de faire la vaisselle ou a manger... Plein de choses qui vous paraissent normales, mais qui ne faisaient plus partie de mon quotidien.
J'ai pris mes quartiers dans mon nouvel appartement, dans le 18me, avec Melanie et Judith qui colocaient ensemble depuis septembre. Chouette endroit.
Pas vraiment d'excursions dans Paris ce week-end, assez tranquille, mais une fete surprise avec pleins d'amis qui ont debarques samedi soir. Qu'est ce que c'est reposant de retrouver des gens qu'on aime, et de ne pas etre oblige de suivre le fameux parcours de conversation de voyage : Where do you come from, where are going, Where have you been, etc. Champagne, fromages et vins rouges ont accompagne a merveille cette soiree retrouvailles qui s'est prolongee jusqu'au petit matin.
Pas encore mis le nez dans les photos et les quelques commentaires de conclusions que je voudrais ecrire sur les pays traversees lors du voyage. Ca donnera donc l'occasion d'ecrire un autre message dans les prochains jours.
Ciao.
Ps. Tous, merci pour vos messages d'au revoir, mais surtout merci pour votre fidelite pendant ces 10 mois. J'ai pris beaucoup de plaisir a ecrire, et encore plus de plaisir a vous lire et a sentir a travers vos commentaires que, malgre les apparences, j'etais bien moins seul que j'en avais l'air...
jeudi 13 mars 2008
Salvadorevoir
Meme si, suite aux demandes repetees de mon public, sans qui je ne serais rien, je reprendrais la plume pour quelques messages de fin sur le blog une fois revenu en France (au moins pour le fameux Commentaire d'Or, et surement pour quelques classements alternatifs sur les pays que j'ai pu parcourir), une page se tourne... Je ne serais plus loin, sur la route, sous un autre soleil ou sous une autre pluie, avec d'autres gens d'autres pays...
Je prends mon avion ce soir, escale a Madrid demain matin pour arriver a Charles de Gaulle en fin d'apres midi. Forcement etrange. Je dois avouer que j'ai du mal a me representer l'atterrissage, l'arrivee, le retour. Je me sens rempli d'un voyage, qui s'il n'est pas extraordinaire parce que beaucoup de gens font des choses similaires, reste une sacree experience, et en meme temps vide d'un projet qui s'acheve, et qui laisse la place a quelquechose de paradoxalement connu (la vie en France) et inconnu (et maintenant?).
Enfin voila, la boucle est quasi-bouclee. Teheran-Salvador, ca fait une petite trotte, 10 mois de voyage pour traverser 19 pays et arriver demain a la fameuse case retour...
Au revoir.
Je prends mon avion ce soir, escale a Madrid demain matin pour arriver a Charles de Gaulle en fin d'apres midi. Forcement etrange. Je dois avouer que j'ai du mal a me representer l'atterrissage, l'arrivee, le retour. Je me sens rempli d'un voyage, qui s'il n'est pas extraordinaire parce que beaucoup de gens font des choses similaires, reste une sacree experience, et en meme temps vide d'un projet qui s'acheve, et qui laisse la place a quelquechose de paradoxalement connu (la vie en France) et inconnu (et maintenant?).
Enfin voila, la boucle est quasi-bouclee. Teheran-Salvador, ca fait une petite trotte, 10 mois de voyage pour traverser 19 pays et arriver demain a la fameuse case retour...
Au revoir.
dimanche 9 mars 2008
Morro de Sao Paolo
J'ai atteri dans un village de carte postale, pose sur une ile, aux rues de sable, aux maisons colorees, aux plages de sable fin et a l'eau bleue turquoise... Rythme nonchalant, noix de coco et caipirina, aux milieu des autres touristes, plutot nombreux dans ce village repute pour son cadre paradisiaque.
J'etais venu pour la plage, et c'est a ca que je me suis consacre ces 3 derniers jours. De toutes facons il fait trop chaud pour envisager quoi que ce soit d'autres...
Retour demain ou mardi a Salvador, je crois que j'ai ma dose de paresse sur transat, mais je n'ai pas une folle envie de revenir dans l'agitation salvadorienne... Je deciderais demain matin, tranquilo comme on dit ici.
Tchau.
Ps1. Colette, oui il y a beaucoup de touristes a Salvador, c'est la deuxieme ville la plus visitee apres Rio. Mais l'ambiance est vraiment differente, je crois que la-bas personne ne m'a rien demande en 4 jours... alors qu'il est impossible de marcher incognito 5 minutes a Salvador.
Tu t'envoles quand pour Sunnyvale?
Ps2. Marion, effectivement je manque de matiere pour comparer, car si les bresiliennes jouent le jeu (voir par exemple ci-dessous), je ne peux pas en dire de meme des lorraines. Je n'ai pas de souvenirs d'exhibitions marquees de fessiers au lac de la Madine.
Fred tu sembles avoir ton opinion, voire une preference assumee pour l'exotisme.
J'etais venu pour la plage, et c'est a ca que je me suis consacre ces 3 derniers jours. De toutes facons il fait trop chaud pour envisager quoi que ce soit d'autres...
Retour demain ou mardi a Salvador, je crois que j'ai ma dose de paresse sur transat, mais je n'ai pas une folle envie de revenir dans l'agitation salvadorienne... Je deciderais demain matin, tranquilo comme on dit ici.
Tchau.
Ps1. Colette, oui il y a beaucoup de touristes a Salvador, c'est la deuxieme ville la plus visitee apres Rio. Mais l'ambiance est vraiment differente, je crois que la-bas personne ne m'a rien demande en 4 jours... alors qu'il est impossible de marcher incognito 5 minutes a Salvador.
Tu t'envoles quand pour Sunnyvale?
Ps2. Marion, effectivement je manque de matiere pour comparer, car si les bresiliennes jouent le jeu (voir par exemple ci-dessous), je ne peux pas en dire de meme des lorraines. Je n'ai pas de souvenirs d'exhibitions marquees de fessiers au lac de la Madine.
Fred tu sembles avoir ton opinion, voire une preference assumee pour l'exotisme.
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