Le moyen le plus économique de consommer du sucre lent. Font parties de la culture culinaire du Kirghizistan au Japon, et se trouvent dans les restaurants pour étrangers dans les autres pays. Étonnamment, peu de pâtes en Amérique Centrale et du Sud (plutôt la patate, accompagnée invariablement du pollo, poulet, que je ne pouvais plus voir en peinture après 1 mois en Amérique Latine)
O. Or [lingots d']
Je ne suis pas trop sorti de mon budget initial, même si des "pays surprises" ont attaqué ma collection de lingots. Si le Japon a été une heureuse découverte niveau budget, je ne peux pas en dire autant de New York (la ville la plus chère de mon périple) ou du Brésil, pas très éloigné du niveau de vie européen.
Les pays les moins chers, sans surprises, ont été l'Inde (des chambres doubles autour de 2 euros), le Pakistan et la Bolivie. La Thaïlande, bien que plus développée que ses voisins, reste très abordable.
La Route de la Soie, si elle ne peut pas être comparée à l'Inde, est un voyage économique. L'Iran est impressionnant pour le prix du kilomètre de bus : vu les réserves de pétrole du pays, on peut faire 500 kilomètres pour 2 ou 3 euros...
Pour ceux qui souhaiteraient partir longtemps pour pas trop cher, je conseillerais un tour de l'Asie : il y a de quoi faire, la vie est abordable et on évite les traversées d'océans, toujours couteuses.
Hors d'Europe, point de salut. J'exagère un peu, mais les pays dans lesquels s'épanouit une démocratie ferme et saine ne sont pas légion. Entre Téhéran et Tokyo, par exemple, seul le Japon peut s'enorgueillir d'une vraie démocratie. L'Iran n'est pas un exemple de système politique (pouvoir dans les mains du Conseil de surveillance composé de religieux), le Turkmenistan est une dictature comme il en reste peu (il parait que les chambres d'hôtel sont encore truffées de micros!), les autres pays d'ex-URSS tentent de mettre des démocraties en place sur les vestiges des régimes soviétiques, entre mafias et corruption.
Le Pakistan fait la une de l'actualité depuis quelques mois, et l'Inde, si elle se revendique la plus grande démocratie du monde, reste à part comme d'habitude (castes et démocratie ne sont pas très compatibles). La Thailande est sur le chemin mais va de scandales de corruption en scandales de corruption, le Cambodge se remet doucement des Khmers Rouges tandis que le Vietnam et la Chine sont toujours officiellement communistes.
L'Amérique est plus avancée sur le sujet : hors USA (je vous laisse juge), les pays d'Amérique centrale et du sud par lesquels je suis passé sont tous de jeunes républiques démocratiques. Après des années de dictatures militaires souvent appuyées par la CIA, Le Chili, l'Argentine et le Brésil sont aujourd'hui les plus stables, actuellement sous des présidences de gauche ou centre-gauche. La Bolivie est secouée par une reforme constitutionnelle amorcée par Evo Morales, Prix Nobel de la Paix. Le Guatemala, l'Équateur et le Pérou progressent mais souffrent de gros problèmes de corruption. La démocratie semble fonctionner plutôt bien au Mexique, même si l'argent est la-bas aussi une composante politique importante.
Pas beaucoup d'originalité dans les questions posées par les locaux croisés sur la route. La nationalité évidemment, puis le nom, l'âge, marié ou pas, des enfants, voyage en solitaire... mais ça restait toujours rigolo de répondre à ce questionnaire en règle avant d'entamer une conversation, quand la langue le permettait.
La question de l'argent venait aussi régulièrement sur la table : montant du salaire en France notamment. J'avais beau ne donner des chiffres qu'en les accompagnant du prix de la baguette, d'une bouteille d'eau, d'un paquet de cigarettes ou d'un loyer à Paris, mes interlocuteurs en restaient souvent au salaire et s'imaginaient immédiatement ce qu'ils pourraient faire dans leur pays, sans tenir compte du niveau de vie européen.
La question la plus étonnante qu'on m'ait posé : "Tu es chinois?" au Pakistan.
Il y a toujours des choses que l'on regrette... ça n'a pas terni mon voyage, mais si c'était a refaire :
- je serais allé jusqu'à la Mer d'Aral. 40 dollars, après tout, ce n'était qu'une nuit de dortoir à New York,
- je me serais arrêté à Chandigarh, malgré ma crève en arrivant en Inde,
- j'aurais fait mon visa chinois depuis Hanoï, et je serais allé dans le nord de la Thaïlande plutôt que d'attendre 9 jours à Bangkok,
- j'aurais dormi dans la Baie d'Halong. Un journée, c'est trop court,
- j'aurais rallongé l'Argentine, pour descendre en Patagonie, et réduit le Brésil, en en ne passant que 2 jours a Salvador.
S. Sécurité
Chanceux? Ou pas malchanceux? Je n'ai eu que très peu de mésaventures, et toujours dans des cas où je n'ai pas fait attention : un téléphone dans un train du Turkmenistan où je ne faisais pas attention, un petit sac dans un train (décidemment) en Inde, où après 2 nuits sur la route j'ai relaché ma vigilance, et une petite frayeur à Buenos Aires où je suis allé me promener dans un quartier réputé chaud avec une panoplie de touriste friqué. A part ça, rien.
Pour les inquiets, je recommanderais l'Asie, et en particulier l'Asie de l'Est, où la sensation de respect et de sécurité est incroyable. Je déconseillerais en revanche le Brésil, où il est parfois difficile de cerner les intentions des locaux.
Je hais les chauffeurs de taxi. Partout dans le monde, ce sont ceux qui vont le plus souvent essayer de vous arnaquer, et sans complexes. Parfois en vous demandant 10 ou 20 fois le prix de la course. J'ai croisé quelques conducteurs honnêtes, mais mon arnaquomètre était toujours en vigilance maximale au moment de monter dans un taxi, rickshaw, tuk-tuk, moto-taxi ou autre engin roulant avec chauffeur...
U. Utile
Difficile de préparer son sac pour un long voyage. Mais finalement peu de choses réellement indispensables, et difficiles à trouver sur la route :
- un sac de couchage. Je ne m'en suis pas servi souvent, mais quand ça m'est arrivé, j'étais plutôt heureux de l'avoir,
- des chaussures de marche. Pas trop lourdes si possible, et qui sèchent vite,
- un coupe-vent type GoreTex. On trouve des ponchos de pluie partout, mais dans les pays où il fait chaud et humide, se promener enroulé dans un sac en plastique équivaut rapidement à être plus mouillé à l'intérieur qu'à l'extérieur,
- une moustiquaire (idem que le sac de couchage),
- et un sac à dos confortable et résistant pour porter toute sa maison. Avec housse anti-pluie, pour la pluie évidemment mais aussi pour les soutes de bus, où trainent huiles diverses et roues de secours pas très propres.
Tout le reste, en particulier les fringues, se trouve sur place, souvent à des prix dérisoires.
V. Voyage
"Alors, voyager 10 mois, c'est bien?". Pas mal.
Ca mériterait plus qu'un paragraphe dans un abécédaire, mais en quelques mots, voyager c'est être libre, disponible, observateur privilégié et à plein temps, spectateur et acteur d'un monde riche et intrigant. C'est collectionner les moments uniques, vivre des rencontres étonnantes, se laisser bousculer avec plaisir, jouer le jeu avec curiosité. C'est changer le transport en découverte, l'attente en spectacle, le quotidien en aventure. C'est une vie en mouvement, des arrivées et des départs, un rythme marqué par des expériences anodines ou démesurées. C'est jongler avec la solitude et la foule, l'ennui et l'exaltation, le connu et l'inconnu...
L'inévitable amorce de conversation entre backpackers. Se complète généralement de "Where have you been?" et "Where are you going?". Permet de lancer une conversation, au mieux de nouer un début d'amitié et au pire de récupérer quelques bons plans pour ses prochaines destinations.
X. XXX
Le touriste est en général une cible privilégiée de la prostitution locale. Particulièrement flagrant dans les pays d'ex-URSS, où les réceptionnistes d'hôtels donnent les numéros de téléphones des chambres aux macros du coin, qui appellent dans la nuit pour savoir "si vous avez besoin de quelque chose". Et en Thaïlande, où le tourisme sexuel s'affiche sans complexes. Moins visible dans les autres pays que j'ai traversé.
Ce que vous répondent la plupart des locaux quand vous demanderz quelque chose, même s'ils n'ont aucune idée de la réponse, voire de la question que vous leur avez posées. Dans beaucoup de pays, dire non c'est perdre la face, donc il vaut mieux dire "oui" sans savoir que de s'exposer à un tel déshonneur. Conclusion, mieux vaut demander "Où est la gare routière?" plutôt que "la gare routière, c'est bien par là?". Ca permet au moins de se rendre compte si votre interlocuteur comprend ce que vous lui demandez, et accessoirement de ne pas partir, confiant et serein, dans la direction opposée de la gare routière en question.
Z. Zélés
Se dit des lecteurs et commentateurs du blog Départ à la case Retour...
Ciao.