jeudi 28 février 2008

DeliRio

Derniers jours agreables a Rio, entre balades dans Santa Teresa et plage a Copacabana et Ipanema. Une fois mise de cote sa renommee internationale comme ville de mer et sable blanc, Rio s'avere etre une ville interessante qui merite qu'on y passe un peu de temps :
si Buenos Aires rappelle une elegante cousine europeenne, exilee outre atlantique, Rio incarne d'avantage la capitale indolente d'un Empire des Tropiques liquide depuis bien longtemps. Cite bercee par les rythmes de samba et facilement sujette au saudade, la melancolie bresilienne... Peuplee d'anciens esclaves africains, deplaces en masse par les colonisateurs portugais qui trouvaient cette main d'oeuvre plus efficace que les indigenes amerindiens. D'ou une variete inegalee de couleurs de peaux, du blanc europeen au noir profond, en passant par toutes les nuances de cafe-au-lait issues des metissages successifs.

Match au Maracana hier soir. Debut de la coupe Libertadores, match de poule contre une equipe peruvienne, donc pas une affluence extraordinaire... mais ca reste impressionnant. Ancien plus grand stade du monde, le Maracana a ete renove pour passer de pres de 200 000 places a un peu plus de 100 000 aujourd'hui. Pas de photos malheureusement car le stade, comme les plages d'Ipanema et Copacabana, n'est pas l'endroit le plus sur de Rio, et il vaut mieux se promener avec le strict necessaire... En gros tout ce qu'on est pret a se faire subtiliser.

Depart ce soir vers Brasilia, ou je serais demain en fin de matinee. Peu de touristes font le crochet vers la capitale, j'espere que ca vaut le detour (d'une vingtaine d'heures de bus quand meme).

Tchau

mardi 26 février 2008

Rio lait

Si le vin n'est a priori pas le point fort du Bresil (le vin de la maison teste hier, sorte de jus de fruit alcoolise, m'a ete servi dans... un mug) la cuisine est en revanche pleine de surprises. Notamment les fruits de mer, delicieux, et servis avec des sauces etranges mais savoureuses.

Journee architecturale aujourd'hui, avec la visite de la Catedral Metropolitana, construite dans les annees 70 et capable d'accueillir 20 000 personnes. Batiment impressionnant de 60 metres de haut, et quatre vitraux surdimensionnes qui vont du sol au plafond, ou une croix dans le toit donne la lumiere... Si l'exterieur ne m'inspirait guere, j'avoue avoir ete saisi en rentrant.

Puis ferry jusqu'a l'ile de Netiroi, ou se trouve le Musee d'Art Contemporain. Celebre, pas particulierement pour sa collection, mais pour le batiment, dessine par Oscar Niemeyer, architecte bresilien mondialement connu. Il est notamment l'architecte qui a dirige la construction de Brasilia et dessine les principaux batiments officiels.

La collection permanente ne doit pas casser des briques, puisqu'elle a carrement ete mise au placard pour laisser la place a une exposition sur Niemeyer, pour feter ses 100 ans (il doit en avoir 101 maintenant, et d'apres ce que j'ai lu il travaille toujours. Pas un bon exemple a prendre pour la prochaine reforme des retraites).
Belle exposition, beau batiment, surtout l'interieur. Effet pervers, Niemeyer a si bien profite de l'environnement exceptionnel qu'on est captive par la longue galerie circulaire de fenetres, qui offre une vue imprenable sur les montagnes, l'ocean et Rio, et on en oublie de regarder ce qui se passe du cote du mur d'exposition.
Je me suis pose une bonne partie de l'apres midi, pour profiter de la vue et des changements de lumieres, le temps ici etant assez variable, de la belle eclaircie a l'averse severe.

Demain je vais essayer d'aller voir le match au Maracana. En esperant avoir plus de chance qu'a Buenos Aires.

Tchau.

lundi 25 février 2008

Si tu vas a Rio

N'oublies pas de prendre tes lingots.
Et tes biscotos.
Et ta bronzee peau.

Deus meu comme c'est cher le Brazil. C'est pas l'Europe ou New York, mais c'est pas donne... Plus cher que le Japon par exemple. Je dors a Santa Teresa, quartier boheme et moins cher que les bords de mer comme Ipanema ou Copacabana, et je paye quand meme 12 euros le lit en dortoir. Le taxi de la gare routiere a mon hotel (15 mn) m'a coute 10 euros, assez pour faire 4 fois le tour de La Paz.

Premieres balades dans Rio hier, avec un petit tour au Musee d'Art Moderne (MAM), batiment interessant mais plutot vide, et a la plage histoire de fouler le fameux sable blanc. Premieres conclusions hatives : je deconseille Rio a ceux qui ne sont pas beaux, bronzes, muscles et prets a porter un maillot de bain ultra-moulant. Pas de soucis pour moi (il faut juste que je m'achete un short de bain a la mode locale), donc je vais rester quelques jours ici avant de partir vers Brazilia.

Autre image d'Epinal - meme si je me sens plutot loin des Vosges - le Corcovado, cette statue du Christ qui surplombe Rio. Grimpette aujourd'hui, et belles vues sur la ville malgre les nuages qui enveloppaient le sommet de la colline. Rio de Janeiro est posee au milieu d'un paysage enchanteur, collines verdoyantes, pics rocheux, mer et plages de sable blanc.
Plage ou je vais me rendre en cette fin d'apres midi, puisque c'est autour de Copocabana et son fameux bord de mer que se trouvent les principaux centres commerciaux, et j'ai besoin d'une carte memoire pour mon appareil photo.

Tchau.

Ps. A priori Blogger est victime d'une legere defaillance de securite, et des spammeurs arrivent a poster automatiquement des messages qui invitent a cliquer sur un lien qui, selon Colette en qui j'ai entiere confiance, declenche des alertes de securite de votre antivirus. Pas bon signe.
Donc si vous voyez un commentaire laconique du style "Look here" poste par un Merr, Jon ou autre nom qui ne vous dit rien, le mieux est d'attendre que je supprime le message en question.

vendredi 22 février 2008

Iguazu les eaux

Sejour a Iguazu que je pensais express - 2 nuits et une journee entiere sur place - mais qui se prolonge aujourd´hui, la faute aux bus vers le Bresil qui affichent tous complets. Il y a pire endroit que mon hotel pour s'attarder une journee, ancien casino transforme en backpacker et dont la piscine n'a pas a rougir devant celles des grands palaces du coin.

Retour hier dans la jungle apres les plaines argentines pour une journee aux chutes d'eau d'Iguazu, parmi les plus grandes du monde. C'est vrai qu'il y a de la flotte : le bruit, l'humidite, les nuages de vapeur, les cascades a perte de vue, ca reste impressionnant. Mais je n'ai jamais ete bouleverse par les chutes d'eaux, et meme si celles ci sont d'une taille demesuree, je n'ai pas ete completement conquis.

Balade agreable dans la foret, chaude et humide, au milieu d'oiseaux etranges, de lezards bleus et de coatis, mammifere de la taille d'un gros chat au museau allonge et a la queue tigres, habitue a etre - grassement - nourris par les touristes malgre l'interdiction des rangers du parc, et qui deambulent entre les pattes des promeneurs...

Derniere journee en Argentine avant un long trajet de bus (21 heures) vers Rio. Toujours un plaisir, meme si je regrette de n'avoir eu ni le temps ni le budget pour descendre vers le sud, la Patagonie et Ushuaia. La prochaine fois.

Ciao.

Ps. Colette et Pierrot, finalement il n'y avait plus de champagne, mais j'ai quand meme eu le droit a un whisky post-repas, devant un film americain qui ne parlait que de bouffe (No reservations).
La gastronomie est incontestablement un element cle du voyage dans un pays, et malgre les commentaires positifs que j'ai pu avoir sur ce sujet pour le Bresil, je reste sceptique et pars le coeur lourd - ou plutot le palais - de l'Argentine et de ses steacks miraculeux. Jamais entendu parler du vin bresilien non plus...

mardi 19 février 2008

Buenos Aires volant

Depart ce soir vers Iguazu, apres un dernier week end festif qui m'a vu successivement boire quelques pastis dans un bar francais joliment appele La Cigale, deguster quelques cotes de porc et bife de chorizo dans un asado en banlieue de Buenos Aires, et ecluser quelques bieres et gancias sur une terrasse branchee de Palermo Viejo, dans un bar non moins joliment appele EscoBar. Peut etre un patron colombien.

Seul regret, River jouait a l'exterieur, et le match de Boca etait complet, donc pas de foot cette fois ci... Dernier tour ajourd'hui dans le quartier de la Bombonera et du Caminito aux maisons peintes de toutes les couleurs.

17 heures de bus pour arriver dans la ville des fameuses chutes d'eau, mais en Argentine les bus sont confortables, voire luxueux. Le vendeur au guichet m'a meme assure que j'aurais droit a une coupe de champagne pour accompagner mon diner. Christian, je sais que tu vas jaser, je prefere prendre les devants en confirmant que je suis bien loin des trajets interminables en tape-culs des pays d'Asie centrale ou de la Bolivie. Les voyages au Bresil ne devant pas etre trop rocambolesques non plus, je m'assure donc des jours bourgeois et heureux jusque ma derniere destination, Salvador de Bahia...

Ciao.

Ps1. Breves de comptoir :
"Si tu bois pour oublier, payes avant de commencer"
et
"Mal pour mal, mieux vaut etre au bar qu'a l'hopital".

Ps2. Merci Christian pour cette bonne nouvelle, je pensais vraiment qu'on ne trouvait du Malbec qu'en Argentine. Je pourrais donc boire quelques verres en France a la sante de Carlos Gardel, Maradona et Eva Peron.

Ps3. Laurence. Tarentino? Vu que je ne fais pas de films, je vais avoir du mal a le prendre comme un compliment...

samedi 16 février 2008

Buenos Aires force

Je continue mes retrouvailles avec la capitale argentine. Pas une folle envie de refaire les musees, interessants mais connus, mais plutot de me balader dans les differents quartiers et prendre le temps d'observer les portenos au quotidien. Recoleta, Puerto Madero, Palermo Viejo, Boca, autant de quartiers differents ou on peut contempler tout l'eventail de locaux, du gras fan de Boca Junior, torse nu mais avec l'echarpe de son club, a la midinette fashion, menton haut et regard hautain, en passant par l'etudiant chevelu et barbu distribuant des tracts pour le mouvement anarchiste local ou l'homme d'affaire presse sortant d'un building du Centro, le quartier d'affaire. Quelques heures passees avec Pagina12, le Liberation argentin, a boire des cafes en terrasses et a regarder le theatre quotidien de Buenos Aires.
Retour dans les endroits que j'avais apprecie, comnme le cimetiere de Recoleta, ville mortuaire ou sont enterres dans d'impressionnantes sepultures tous les riches argentins, Palermo, le quartier fashion ou on trouve plein de petites boutiques, et San Telmo, que je ne me lasse pas de parcourir...

Je devrais partir lundi vers le nord et la frontiere bresilienne, ou se situent les chutes d'Iguazu, parait-il impressionnantes.

Ciao.

Ps1. David, le bonjour est passe, et tu en as gagne un en retour. Frederico et l'Ostinatto n'ont pas change, ca reste vraiment un hotel sympa a vivre...

Ps2. Christian, je profite largement d'etre dans un pays de vins, surtout quand tu as de la viande savoureuse pour l'accompagner. Mon vin prefere est le Malbec, un cepage exclusivement argentin qui se marie parfaitement au boeuf local. Parfois des scenes insoutenables dans les restaurants, avec des clients qui melangent leur vin avec des glacons et un soda, Coca ou Fanta. Argh. Mais frequent.
Quelques bieres interessantes aussi, notamment la Quilmes brune ou l'Antares, mais ce n'est pas le point fort du coin. Pour les nostalgiques des vieux alcools europeens, on trouve du Fernet partout, consomme avec du Coca.
Colette, la viande ici se consomme en steak epais, tres epais. Il faut juste insister pour l'avoir rouge (ida y vuelta) parce qu'ils ont l'habitude de la manger un peu plus cuite que chez nous. Et dans pas mal de restaurant, si tu commandes un Bife de chorizo, l'equivalent de notre entrecote, tu te retrouves avec une assiette et un gros steack au milieu, sans rien d'autre. On ne peut plus nature.

mercredi 13 février 2008

Buenos Aires de deja vu

Retour a Buenos Aires (BsAs pour les locaux) pres de trois ans apres ma premiere visite... Toujours cette ambiance particuliere, ses cafes sortis tout droit d'un vieux film italien des annees 20, ses portenos (les habitants du coin) fiers et elegants, ses vieux immeubles deglingues, sa melancolie, le tout sur fond musical de bandoneon et de tango, forcement dramatique. Difficile d'expliquer pourquoi, mais de nombreux voyageurs tombent sous le charme de cette cite europeenne qui aurait lentement derive sur l'Atlantique...

Quelques vielles connaissances ici, dont le patron de l'hotel, Federico, qui m'a invite a un asado (le BBQ argentin) demain soir. Orgie de viande garantie.

Hier, balade sous le soleil a San Telmo, le centre du monde du tango et un des plus vieux quartiers de la ville. Rues pavees et vielles maisons, terrasses ombragees sur des petites places entourees de cafes centenaires.
Aujourd´hui parcours dans le centre, plus moderne, jusqu'a Recoleta, quartier des ambassades et des portenos fortunes. Pas de favelas a l'horizon.
Un peu de shopping passif, car si l'Argentine etait tres bon marche lors de mon passage il y a trois ans, le pays s'est plutot bien remis de la crise traversee en debut de siecle et les prix ont quasiment double. Ca reste abordable, mais pas etonnament avantageux...

Quelques jours encore a Buenos Aires, et je vais essayer de me degotter un billet pour aller voir un match, River Plate surement (vu Boca Juniors la derniere fois).

Ciao

Ps1. Ma date de retour est fixee depuis hier. Ce sera le 14 mars. Plus qu'un mois sur les routes du monde...

Ps2. Colette, plusieurs unes de journaux sur le Dakar en Argentine, dont une : "Comment aller a Dakar sans traverser l'Atlantique". De la a ce que les FARC menacent le rally et il seront obliges de trouver un autre endroit...
Beaucoup d'infos sur Sarko et Neuilly aussi. Et sur le fameux SMS. Un grand quotidien argentin se demandait si les francais ne devraient pas s'inquieter de la sante mentale de leur president.

Ps3. Et en bonus une photo de moi, parceque ca faisait longtemps. J'ai adopte la coupe "footballeur argentin des annees 80", ca me va tres bien.
Jerome a ce sujet il est impossible de discuter avec un argentin d'un autre joueur que Maradona. Juste impossible. Il faut savoir qu'il y a des photos de lui, entourees de cierges, dans les chapelles de certaines eglises ici...

lundi 11 février 2008

Cordoba les pattes

Cordoba, deuxieme ville du pays apres Buenos Aires avec plus d'un million et demi d´habitants et 7 universites, est une jolie bourgade ou il fait bon flaner le nez au vent, et s'arreter boire des cafes en terrasses, en profitant du soleil et de l'ambiance estivale (32 degres hier).

Toujours cette impression persistente d'Europe, accentuee par les innombrables Renaults, Peugeots et Citroen, certaines d'un age respectable, qui sillonnent les rues. L'Argentine est vraiment un ton au dessus economiquement, et aucun des pays que j'ai pu visiter plus au nord du continent ne peut rivaliser avec l'impression d'aisance que degagent ces villes argentines cossues. Et les gens ont a la fois des visages et des styles europeens, on s'y perd.
Petite difference, le ryhtme. C'est pire qu'en Espagne. Les gens dejeunent entre 14h et 15h, ils sortent manger au restaurant vers 23h, dans les bars vers 2h et en clubs vers 4h. Le tout jusqu'a 7h du matin. Ils ont la sante.

De beaux musees, en particulier ceux des Beaux Arts et d'Art Contemporain, quelques couvents et eglises, et une vie nocturne digne du nombre d'etudiants qu'heberge la ville. Trois jours agreables.

Visite aujourd'hui du Museo Che Guevara, a Alta Gracia, une heure de bus de Cordoba, ou il a vecu de 4 a 16 ans. Pas le musee du siecle, mais assez rigolo, surtout les photos de la visite conjointe de Fidel Castro et Chavez en juillet 2006, qui a mis toute la - petite - ville en emoi. Rigolo aussi quand on sait que Fidel a du lever son verre de Cuba Libre le jour ou il a appris la mort en Bolivie de son ex-compagnon de revolution...

Il me reste 2 heures a tuer avant mon bus ce soir pour Buenos Aires, ou j'arriverais demain matin... Peut etre aller manger un steak?

Ciao.

Ps. Colette, il est 19h44 a Cordoba, et a priori dans tout le pays, soit 3 heures de moins qu'en France. Assez peu de decalage finalement.

jeudi 7 février 2008

Mic Mac

Fin de mon sejour a Salta, depart ce soir vers Cordoba. Trois jours passes a deambuler dans les rues saltenas, a prendre le temps, a manger des steaks et boire des cafes (difficile de trouver du bon cafe en Bolivie). Visite du MAAM (Museo d'Arqueologia de Alta-Montana), qui presente 3 momies enterrees il y a cinq siecles a 6 700 metres, en haut d'un volcan proche de Salta. Pas d'embaumement particulier, mais l'altitude, le froid, le peu d'oxygene et le peu de microbes ont conserve les corps des 3 enfants quasi-parfaitement. Impressionnant, j'ai d'abord cru que c'etait des mannequins de cire. Les Incas enterraient parfois leurs plus beaux enfants, pour celebrer un evenement special et plaire aux dieux...

Visite aussi du MAC (Museo de Arte Contemporaneo), pas grand monde mais finalement interessant. Moins "travaux de fin d'annee de l'ecole primaire du quartier" que ceux visites a Cuzco ou La Paz.

Un peu de shopping pour trouver des nouvelles tongs, mes fideles Havaianas ayant rendu l'ame malgre une tentative de sauvetage a la superglue. Et quelques sorties dans les penas locales, avec des argentins voyageurs ou locaux. Qui sont beaucoup plus communicatifs que leurs voisins du nord.
Ambiance decontractee, culturelle et sociale donc, qui devrait se prolonger jusque Buenos Aires. Surement moins d'aventures que sur les routes defoncees de Bolivie...

Ciao.

Ps. En fait je me suis plante, en appelant en France aujourd'hui je me suis rendu compte que je n'avais que 3 heures de decalage et pas 7 : c'etait 5 moins 2 et non pas 5 plus 2 en passant la frontiere depuis la Bolivie.

mardi 5 février 2008

Salta l'elastique

Me voila en Argentine. Depart samedi matin a 8h de Potosi, arrivee le soir a Villazon, passage express de frontiere (en fait ouverte 24/24h), pause le temps de manger mon premier steak (et pas le dernier, le boeuf argentin etant sans doute le meilleur du monde) avec un petit verre de Malbec, fameux cepage national, et hop, de nouveau dans un bus pour Salta, ou j'ai debarque a 8h. Soit 24 heures de voyage. Un peu fatigant. Mais pour etre franc je suis content d'etre sorti de la haute-montagne, ca commencait a devenir monotone.

Ici c'est l'ete. Salta n'est "qu'a" 1 300 metres, et je sens la difference. Plus de souffle court, temperature clemente (plus de 25 degres je pense) et beau soleil toute la journee. En plus les argentins ont 2 heures de plus qu'en Bolivie (ce qui donne +7 par rapport a Paris) donc le soleil ne se couche pas avant 22h... Agreables soirees passees a marcher en manches courtes dans les rues blanches de Salta.

Quelques heures de bus ont suffit pour changer de monde. L'Argentine est economiquement loin devant la Bolivie, et ca se sent. On n'est pas encore en Europe, mais on s'en rapproche. Et le fait que la population soit beaucoup moins indigene qu'au nord renforce cette impression "d'Espagne d'outre atlantique". Et fin du Pollo (poulet), aliment de base depuis le Guatemala, pour passer a la viande rouge, servie en parts gargantuesques.

Je pense partir prochainement vers Cordoba, a mi chemin sur la route vers Buenos Aires. J'ai quitte le parcours prevu initialement, manque de temps, et je laisse donc tomber le Chili. A Buenos Aires se posera la question de la Patagonie et eventuellement d'Ushuaia, mais les premiers echos que j'ai pu avoir quant aux prix et aux heures de bus me laissent penser que Buenos Aires sera ma destination la plus au sud de l'Amerique Latine, avant de remonter vers le Bresil.

Ciao.

Ps1. Pierrot, j'ai trouve a Potosi une vieille edition Poche des Clochards celestes, de Kerouac. Je vais en savoir plus sur le surnom que tu me donnes. (Les bouquins du voyage)

Ps2. Colette, pour les photos et le soleil, j'ai triche, en ne prenant mon appareil que les jours ou les heures ou le ciel etait degage. Le temps a Uyuni et Potosi etait plutot sec, et froid le soir, mais a La Paz et plus au nord j'ai pris des sacrees sauces.
Les bus argentins sont plus confortables que les boliviens, et les routes meilleures. Pas besoin de pousser donc. Dommage, j'aurais pu utiliser mon surplus de globules rouges patiemment fabriques pendant mes semaines de montagnes...

Ps3. Marion, si j'avais su, a 10 euros les 100gr, j'aurais vide mes poches et une partie de mon sac et je me serais baisse pour ramener quelques kilos de ce fameux sel de Bolivie...

vendredi 1 février 2008

Potosi

Quelques heures de bus supplementaires pour arriver a Potosi, plus haute ville du monde (190 000 habitants a 4 060 metres). Connue pour ses mines d'argent, aujourd'hui epuisees, Potosi a ete pendant pres de deux siecles la ville la plus riche d'Amerique Latine. Il reste quelques mineurs aujourd'hui, mais la cite n'a plus sa splendeur passee...

Une journee suffit pour en faire le tour : tres beau batiment de la Casa Real de la Moneda, ou etaient fabriquees les monnaies locales et espagnoles directement en sortie de mine, une cathedrale parait-il remarquable mais fermee pour restauration a long terme, et quelques jolies rues coloniales.

Je voulais partir vers Sucre, mais la Bolivie a connu ces derniers jours des pluies diluviennes qui rendent incertaines bon nombre de routes. Je pars donc demain matin vers le sud et l'Argentine. Les bus de nuit ayant ete supprimes (innondations, cf plus haut), je serais en debut de soiree a Villazon, ou je vais pouvoir sans doute profiter une nuit des joies d'une ville frontiere, toujours d'un grand interet, avant de passer cote argentin dimanche matin.

La Bolivie est evidemment moins dense culturellement que le Perou, mais reste un pays sympathique ou se cachent quelques merveilles (Isla del Sol, La Paz, Salar de Uyuni). Pays agite aussi : outre les innondations, c'est le deluge politique. Mes balades a La Paz ont souvent ete rythmees par les chants de protestations des manifestations, nombreuses, et les coups de feu en l'air (pardon maman) des brigades anti-emeutes. Parfois impressionnant. Mais l'ami Evo Morales a l'air decide a faire changer le pays coute que coute, et ca ne se fait pas sans heurts...

Ciao.

Ps1. Christian, je m'attendais a un sous-entendu ironique quant a ma participation a l'effort collectif de poussage de bus, ca n'a pas rate. Saches que "nous" avons pousse une bonne vingtaine de minutes, ce qui laisse le temps de reprendre son souffle quelques instants, et de prendre une photo sur le vif. Je suis surement sur les photos d'autres voyageurs, qui doivent etre en train de se justifier comme je le fais maintenant.
N'empeche que ces chauffeurs sont impressionnants : ils manoeuvrent a fond la caisse leurs vieux bus sur des routes ou bon nombre de conducteurs de 4x4 europeens n'oseraient pas tremper leurs roues...

Ps2. Pit, c'est vrai que Salar de Uyuni ferait un parfait decor de science fiction, ou de film comme Le Seigneur des Anneaux. Pour la peine j'ai rajoute quelques photos dans la galerie.

 

Depart a la case retour (du monde), le blog du voyage autour du monde de Thomas Prudhomme