
Trois jours a Benares (Varenasi en hindou), ville sacree au bord du Gange. On en a pris plein les mirettes : un fleuve multifonctions, ou il fait bon prier, boire un coup - il faut voir la couleur de l'eau - et se laver, se brosser les dents, nettoyer son linge, rafraichir ses vaches, organiser des ceremonies ou jeter ses cadavres a peine incineres...
Le tour sur les Ghats de cremations est forcement marquant : les scenes de preparation et de corps decomposes dans les foyers, dures, et une desagreable impression de voyeurisme difficile a mettre de cote, meme si ici tout se fait a ciel ouvert.
Dans cette ville on touche les limites de sa comprehension de la culture indienne, et en meme temps, paradoxalement, on se sent au coeur de ce qui fait l'Inde, immerge dans une agitation sacree fondatrice et millenaire.
Depart cet apres-midi vers Haridwar, dans le nord, via Delhi : arrivee prevue demain vers 20h.
Hare Krishna.

Ps1. Seb et Vinz merci pour les propositions de pont aerien, mais je devrais m'en sortir. Me remettre au Ricard et au saucisson alors que je commence juste a me faire au riz et aux lentilles, ce ne serait pas me rendre service...
Concernant les kilos perdus, seul le rythme des visites, les footings quotidiens et la nourriture sans graisses indienne sont en cause : je touche du bois, la tourista m'a epargne jusque maintenant.
Ps2. Christian et Pit, en fait je connais ce Dugain, j'ai lu son bouquin sur Hoover (sur ton conseil Pit). C'etait bien. J'essayerais de trouver d'autres bouquins de lui sur ma route, mais je n'ai pas grand espoir.
Ps3. Marion, on a rate la Gay Pride, le train etait en retard : on etait trop decu de pas pouvoir etrenner nos boas roses en banana silk achetes pour l'occasion. (au passage petit correctif a destination de nos amis lecteurs : c'est les 60 ans, et pas 50, de l'independance cette annee).
Ps4. Colette je ne dirais pas que j'ai ete decu par le Taj, parce qu'il m'a vraiment impressionne, mais autant j'ai trouve la mise en scene d'arrivee assez subtile, avec cette apparition soudaine, autant cette allee centrale m'a un peu chagrine.