Perou de la fortune

Je suis a la plage, a Mancora, bled pose entre l'ocean et la panamericaine et repute pour ses vagues a surfers. Petit decalage par rapport a mes dernieres villes thermales de montagnes... Il fait beau et - tres - chaud, c'est plein a craquer de peruviens et de gringos comme moi qui s'echauffent avec application pour la nuit du nouvel an.
Je me suis baigne ce matin, ca reste rigolo de patauger dans le Pacifique un 30 decembre. J'ai pense a vous.

Je penserais aussi a vous demain apres midi vers 18h00, heure a laquelle les bouchons de champagne vont sauter en France et en Allemagne. Pour les californiens, ce sera apres moi, vers 3h du matin (deja plus dur de surveiller sa montre a ce moment de la nuit). Fred, pour l'Australie j'ai du mal a faire le calcul...

Bon reveillon, amusez vous bien,
Hasta el proximo ano.

Pakistan pis

Quand j'etais a Lahore en juillet, et que le retour de Bhutto etait dans l'air, les pakistanais avec qui j'ai pu discuter ne lui donnaient pas un mois d'esperance de vie une fois revenue. Ils se sont trompes. D'un mois.
Je n'etais pas fan de Bhutto, un chouilla populiste, convaincue de corruption et indirectement responsable de la mort d'une bonne centaine de personnes (lors de son arrivee mi octobre elle avait defile dans les rues, sachant tres bien que les terroristes l'attendaient de pied ferme. Resultat, ils l'ont rate, elle etait dans une voiture blindee, et l'attentat suicide a fait un paquet de victimes dans la foule) mais je crois que sa mort peut vraiment faire exploser - sans jeu de mots - le pays... On verra.

Sinon je suis toujours a Cuenca, il fait beau et je dors dans une GuestHouse sympa qui brasse pas mal de monde.
Journee mi-soleil mi-nuage hier, balade au musee d'ethnographie, interessant, meme si l'eclairage etait un peu faiblard (il aurait fallu une lampe de poche, ce qui n'est pas forcement la premiere chose qu'on pense a emmener dans un musee). Beau jardin, avec quelques ruines inkas, des cactus piquants et des perroquets bavards.

Je pars demain vers le Perou, migration de Nouvel An, comme certains de mes lecteurs si j'ai bien suivi...

Ciao.

Ps1. Colette, oui je me suis serieusement remis a l'espagnol, et ca roule a peu pres. Pratique, meme si ca n'empeche pas completement d'etre pris pour le gringo de service...

Ps2. Facebook. Je suis alle voir un peu comment ca marchait. Bien a priori, meme si je n'ai pas encore saisi toutes les subtilites. J'ai peur que ca prenne du temps ce truc, moi qui n'en ai pas trop sur internet. C'est comme le Pakistan, on verra.

Cuenca

Je suis arrive cette apres-midi a Cuenca, ville dans les montagnes (encore. Plus de 2500 metres. C'est haut la cordillere des Andes). Beau soleil, qui change des derniers jours nuageux a Banos.

Cuenca est la derniere grosse ville du sud de l'Equateur, troisieme par la taille apres Guayaquil et Quito, et ce sera surement ma derniere etape avant le Perou, ou je compte faire Nouvel An. Peut etre sur la plage.

Mon noel n'a pas ete tres academique. Partie de cartes avec 5 americains et un neo-zelandais (autant les americains ca va, mais les neo-zelandais j'ai vraiment du mal a comprendre ce qu'ils me racontent. Ils ont un drole d'accent) jusqu'a 23h, heure a laquelle on est alle boire quelques bieres dans les rades du coin. Les equatoriens mangent en famille mais sortent danser ensuite, ce qui cree une ambiance sympathique dans les rues. J'ai fait attention au Cuba Libre, ce qui m'a permis de ne pas etre trop amorphe le lendemain.

Et depart ce matin a 5h50 de Banos pour arriver a 16h a Cuenca. Un peu long, mais ca a ete. Je prefere voyager de nuit en general, mais ca m'a permis de voir les belles routes de montagnes, et le niveau de vie des campagnes. Pas tres brillant, beaucoup de maisons (cabanes?) faites avec 3 planches de bois et un bout de ficelle, d'eleveurs de moutons et de femmes qui travaillent dans les champs en costumes traditionnels, bas, jupes roses, chales de couleurs vives et l'inevitable chapeau, sorte de borsalino en laine noire.

Hasta luego.

Ps1. Christian, merci pour ton complement d'information plus que convainquant. J'ai lu dans les commentaires du premier lien que je n'etais pas le seul a etre alle au musee de Quito et a m'etre fait avoir. Ca rassure...

Ps2. Colette, je crois que les Rois Mages sont aussi beaucoup fete en Amerique du Sud, je regarderais ca attentivement. Je ne sais pas s'ils mangent du raisin aux 12 coups de minuit, comme en Espagne?
Pour les soldes, on verra si les ponchos en laine descendent a -50%...

Feliz Navidad

Sages comme vous avez du l'etre, je ne doute pas que le Pere Noel vous arrose de cadeaux... Joyeux noel.
En ce qui me concerne, merci de garder mes - nombreux - presents au chaud pour mon retour en mars.

A part ces festivites internationales, pas grand chose. Je me suis balade dans et autour de Banos, sur le volcan - trop nuageux pour voir des jets de lave, mais on entend bien les grondements sous ses pieds, une espece de tonnerre sous-terrain - et dans les bars. J'ai fait une fete correcte avec un danois - dont c'etait l'anniversaire - et une canadienne : je ne sais pas si c'est l'effet Cuba Libre, les largesses du serveur, l'age ou l'altitude, mais il m'a fallu une grosse journee pour m'en remettre. Banos se prete de toutes facons a un rythme assez nonchalant, je me suis ecoute recuperer sans me violenter...

Ciao.

Ps. Marion, Yannick a pris les devants pour t'expliquer a quel point Christian peut etre perfide, il ne respecte rien. De la a ce qu'il ecrive que le Pere Noel n'existe pas...
J'avais moi aussi entendu que cette histoire de tourbillons inverses etait un fake, mais quand je l'ai vu faire au musee, dans le meme recipient deplace d'un cote et de l'autre de la ligne, sans trucage apparent, ca m'a plutot convaincu. Mais je pense que Christian, devant les reactions nombreuses sur le sujet, va developper son explication afin de nous ramener du cote de la science et nous sortir de nos croyances occultes.

Le seigneur des Banos

Me voila arrive a Banos, charmante petite ville thermale, comme son nom l'indique. Toujours au milieu des montagnes, mais moins haut (1 800 metres je crois), moins gris et moins pollue que Quito. C'est pas desagreable de retrouver un peu de soleil.
J'ai bien aime la capitale meme si certains endroits sont un peu sinistres, il y a un esprit convivial, et le centre ville historique est vraiment agreable a parcourir. Autre ambiance ici, entre petite ville de campagne et centre touristique de montagne pour touristes assoiffes de canyoning, randonnees, ascencions de volcans et VTT. Je pense me limiter au velo.

J'ai fini Quito sur le Museo Solar, situe pile poil sur l'equateur (latitude 00.00.00 sur les GPS). L'occasion de faire des experiences rigolotes comme le fameux tourbillon d'eau (Marion, j'avais amene mes bassines et mes canalisations portables mais ils avaient tout sur place) qui tourne dans le sens des aiguilles d'une montre un metre au nord de la ligne, et dans le sens contraire un metre au sud (ou l'inverse, je ne me souviens plus). On peut facilement poser un oeuf en equilibre (histoire de forces specifiques a cet endroit de la planete), je l'ai fait, moi qui ne suis pourtant pas un acrobate de l'habilete. Il parait aussi qu'on est plus leger, la force gravitationnelle etant plus faible. J'ai enfin appris que le nom de la capitale venait de Qui (centre) - To (terre) en langage indigene. En bref, instructif et un peu gadget.

Je suis maintenant au sud de l'equateur, et vous regarderez sur une carte, il n'y a pas tant de pays que ca dans l'hemisphere sud. Quelques africains, l'Oceanie et une bonne partie de l'Amerique du Sud. Autre consequence de ce passage de ligne imaginaire (Pit j'ai bien cherche et il n'y a pas de preuve physique, sur la terre comme au ciel, qui t'indique que tu es sur la ligne. Seul indice, les marchands de cartes postales ont plutot tendance a s'appeler Mitad del Mundo ou Equinoccia que Souvenirs de Port-Navalo), c'est officiellement l'ete pour moi, quand vous entrez aujourd'hui dans l'hiver...

Ciao

Ps. Laurence, merci pour la proposition de me livrer une dinde aux marrons, meme si ce n'est pas tres faisable c'est l'intention qui compte. Je peux peut etre me faire cuisiner un pollo (poulet pour les non-hispanophones) avec des avocats non epluches, le tout passe au four, au niveau visuel ca devrait ressembler a ce que vous aurez dans vos assiettes... Une biere un peu claire fera illusion pour le champagne. Pour la buche, en revanche, ca va etre dur.

Quito double

Ville bicephale, Quito est partagee entre un centre historique, petites places et ruelles touristiques aux eglises blanches couronnees de toits en mosaiques vertes, et un centre nouveau, grandes avenues aux immeubles moyens deprimants ou sont installes les bars et restaurants internationaux...

Hier visite du Old Quito, sous le soleil, balades dans les ruelles coloniales et decouvertes de belles eglises, XVII pour les plus anciennes, assez richement decorees. Et frequentees, la religion etant tres presente ici comme dans toute l'Amerique Latine. Quelques touristes, mais pas "plein" comme me le soutenait le chauffeur de taxi qui m'a amene de l'aeroport en ville lundi (effectivement lundi et pas mardi comme l'indique le blog : le PC sur lequel j'etais etait a une mauvaise date). Ou alors le plein touristique guatemalteque reste raisonnable.

Ascension d'une basilique XXeme gothique en beton arme, sans autre interet que celui de pouvoir monter dans les tours et voir ainsi Quito d'une hauteur respectable. Il y a vraiment des montagnes tout autour de la ville, avec au centre une colline sur laquelle est posee la statue de la Vierge de Quito, censee protegee la capitale. C'est au pied de cette colline qu'est construite l'ancienne cite.

Plus au nord, la nouvelle ville, essentiellement des immeubles tristes des annees 60-70. Pas tres rejouissant, mais abrite le beau musee de la Casa de la Cultura Ecuatoriana.
Assez saisissant dans la partie archeologique, les dates de debut et de fin des differents peuples pre-hispaniques : s'ils ont des eclosions decalees, l'extinction est en revanche toujours la meme, 1533, arrivee des conquistadors. A priori ils ont su vivre en relative paix les uns avec les autres, juste chaperonnes par les Incas a partir de la moitie du XVeme siecle, mais le debarquement des espagnols a mis tout le monde d'accord.

La partie Religion post-coloniale du musee est d'ailleurs assez bien fichue. On voit le melange discret realise par les artistes indigenes, qui glissaient deci dela des allusions aux anciennes divinites locales.
Une fois de plus le cote figuratif plus cru, realiste, est marquant : les "Christ sur la croix" sont sans concessions, le sang coule a flot, les plaies sont beantes et les bouts de chairs pendent, loin de nos quelques eraflures occidentales.

Sinon j'ai potasse mon itineraire, et le detour par la Colombie va s]averer complique pour pas grand chose. Je vais donc partir vers le Perou. Premiere etape, la ville de Banos, a 4h au sud de Quito, dans la montagne. Surement vendredi, demain je pense aller sur l'equateur, ils ont monte un musee a l'endroit ou est cense passer la ligne imaginaire...

Ciao

Quito le matin

Bien arrive a Quito, apres un voyage debute a 6h20 ce matin depuis Guatemala City. Petit arret au Nicaragua (comme dans un bus, l'avion s'arrete sur la piste, des passagers descendent, d'autres montent, et moi qui vais jusque Panama, j'attends a ma place.) et changement a Panama City. Depart un peu en retard et atterrissage a Quito, capitale de l'Equateur, vers 16h. Pays qui s'appelle Equateur parce que... il est situe de part et d'autre de la fameuse ligne mediane, qui passe a quelques kilometres de Quito. Dix minutes a l'aeroport a la recherche de monnaie locale pour apprendre finalement que la monnaie officielle du pays, c'est le dollar US (vraiment officielle, ils ont abandonne le Sucre, l'ancienne devise equatorienne, en 2000. Au moins ils economisent un salaire de gouverneur de la Banque Centrale d'Equateur).

Quito est en montagne, a 2 850 metres. Pas mal. Il fait gris et frisquet... Je suis dans une grosse guest house, qui a l'air sympa. Un peu de monde. Je n'arrive pas a savoir si pendant les vacances de noel, cette partie de l'Amerique du Sud est vraiment envahie de touristes ou si ca reste raisonnable.

Je vais me poser un ou deux jours ici pour visiter et faire mon itineraire. Deux possibilites s'offrent a moi : monter vers le nord et la Colombie pour passer Noel et Nouvel An, ou commencer ma descente vers le sud, par la montagne, en direction du Perou...

Ciao.

Ps1. Colette, oui on pense a Angkor, meme si la vegetation est differente. La jungle de Tikal est plus impressionnante que la foret cambodgienne de Siam Reap, moins sauvage, mais au niveau des temples, Angkor reste mon site prefere.

Ps2. Finalement Antigua a ete tres tranquille. Une creve aggressive m'a limite a de petites expeditions dans la ville coloniale, pour ecouter notamment l'orchestre de la police nationale, sur la petite place centrale. Mais que fait la police? Elle joue du marinba (vous apprecierez la batterie personnalisee aux couleurs des pandores). Convivial. De toute facon vu comme ils sont armes, les guatemalteques doivent se defendre tout seuls...
J'ai mis quelques photos d'Antigua dans Guatemala avant d'attaquer l'Equateur.

Antigua

Je suis arrive hier matin au pied des volcans d'Antigua. Pas mal de touristes ici, c'est mignon et a seulement 1h30 de Guatemala City, ou personne ne reste vu qu'il n'y a rien a y faire. Donc Antigua fait office de capitale bis pour voyageurs en transit vers Flores (pour Tikal) ou vers le lac Altitlan, a l'ouest du pays. Antigua est une ville coloniale en hauteur, dans un paysage assez vert mais completement different de la jungle du nord. Au bout des rues transversales on peut voir les 3 volcans qui entourent la ville...

Hier j'ai dormi, le voyage de nuit en bus des annees 60 ayant ete legerement fatiguant, et j'ai prevu de me balader entre les differentes eglises et musees aujourd'hui. Peut etre une expedition au lac demain. Je partirais vers Guatemala City dimanche apres midi, pour prendre mon avion vers Quito lundi tot le matin.

Ciao.

MysTikal

Marion, toi qui aime la jungle, la vraie, avec des sentiers sinueux sur lesquels tu pars a la recherche de temples perdus dans la vegetation luxuriante, j'ai trouve ta prochaine destination : Tikal.
La jungle, la brume, les cris des oiseaux et des singes (d'ailleurs, en parlant de jaguars, il est possible que les cris entendus lors de ma retraite nocturne face aux bataillons de fourmis rouges accroches a mes mollets aient plus ete de singes que de felins. J'en ai discute avec le guide a Tikal qui m'a explique que les jaguars etaient bien la, mais se faisaient discrets, a la difference des singes, dont une espece produit un cri proche du rugissement feroce. Ca fait moins Indiana Jones mais tout autant de bruit) et les temples dissimules dans la foret creent une ambiance particuliere, quasi mystique. Si je devais resumer ma trinite de sites indigenes, Teotihuacan serait la grandeur, Palenque la finesse et Tikal l'esprit.

Apres mon expedition junglesque d'hier, balade dans Flores en attendant mon bus pour Antigua ce soir (pour ceux d'entre vous, rares, qui ne maitriseraient pas la geographie du Guatemala sur le bout des doigts, j'ai mis la carte Google a jour). J'ai dejeune devant la tele d'un resto (Champions League evidemment, les guatemalteques sont aussi fans de foot que les mexicains) et je vais aller faire un tour de l'ile sur laquelle est posee cette ville. Il fait tres chaud aujourd´hui, les decorations de Noel paraissent encore plus incongrues que d´habitude.

Ciao.

Ps. Il suffit de mettre un peu de salace et un beau jeune homme a moitie nu dans un post pour faire sauter l'audimat et dechainer les commentaires. Bravo.

Palenque

Le passage a Palenque a ete plein d'aventures... Arrivee dans la ville nouvelle a 22h au lieu des 20h45 prevues, et difficile de trouver un taxi qui connaisse l'endroit ou je voulais aller. Une fois en route (route qui va de Palenque aux ruines, avec quelques hotels au milieu, mais plutot sombre et deserte), controle militaire. Pas de complications avec les uniformes mexicains, mais le taxi refuse de redemarrer, panne moteur.
J'attends un peu, un autre taxi me recupere, et le chauffeur mexicain, petit et gros (c'est pas du racisme, c'est pour la suite de l'histoire) se met en tete de me draguer outrageusement malgre mes denegations heterosexuelles et ma cherie en France, et m'explique que sur cette route, je peux disparaitre une heure sans que personne ne se rende compte de rien (ce dont je me doutais). J'en etais a reviser mes prises les plus spectaculaires de Bruce Lee quand on est finalement arrive a mon campement, sans degats.

C'etait pas le Lake Palace d'Udaipur, plutot un cabanon minuscule sur pilotis dans un site quasi desert (j'etais le seul client) au milieu de la foret, mais ca a ete. Jusqu'au moment ou je me suis fait attaquer par une colonie de fourmis rouges, vers 1h du matin. Ca reveille, et ca pique. J'ai attendu 20 mn dehors en calecon, et elles sont reparties comme elles etaient venues. Le cote discipline des fourmis m'a toujours impressionne.
Les 20 mn dehors m'ont permis de verifier qu'effectivement, on entend bien les grognements de jaguars la nuit, qui parait-il pullullent dans cette foret aux allures de jungle...

A part ca, le site de Palenque est impressionnant. Cache dans la foret, il est moins etendu que Teotihuacan, les pyramides sont moins hautes mais plus travaillees et variees. Je me suis balade unne bonne partie de la journee (chaude et humide) entre le Palacio, el Templo de las Inscripciones et el Templo de la Cruz.

Ce matin je me suis leve a 5h30 pour partir vers Flores, au Guatemala, ou je suis arrive tout a l'heure vers 17h. Je passe la journee a Tikal demain, autre site cache dans la jungle. Et pour voir le lever de soleil, reveil a 3h00. C'est pas des vacances.

Ciao.

Chiapas 100 balles ?

Journee a San Cristobal de la Casas, ville au milieu des montagnes du Chiapas. Coloree, avec un joli petit centre ville, et peuplee d'indigenes - tres peu de facies espagnols - qui descendent directement des mayas, c'est une etape obligee de cette zone du Mexique. Mais des qu'on sort des rues touristiques, on se rend vite compte que les indiens du Chiapas ne sont pas les nantis du pays... Des costumes traditionnels, un marche pittoresque, des stands a tissus et babioles en bois, le tout au milieu de beaucoup de pauvrete.

San Cristobal est aussi connue pour avoir ete un des points de depart de la revolution zapatiste du subcomandante Marcos, le 1 janvier 1994. Je ne l'ai pas croise, mais je n'ai pas fait toutes les terrasses de cafes. Ou alors il avait enleve son passe-montagne, vu qu'il fait plutot bon ici.

Je repars a 16h vers Palenque, ou je devrais arriver vers 21h. Demain, visite des temples.

Ciao.

Zipolite

Pas grand chose ces 3 derniers jours, vie au rythme tranquille de Zipolite : baignades, farniente, balades a Pachutla et San Augustinillo, quelques bieres dans la - petite - rue principale de la ville... d'ailleurs plutot trempettes que baignades, les courants etant assez forts et les accidents reguliers.
Colette, j'ai effectivement vu quelques nudistes mais pas des masses. C'est la basse saison, il n'y a pas grand monde, peut etre qu'a partir du 20 decembre l'endroit se transforme en camp nudiste geant?

Repose donc pour attaquer la suite. Je pars ce soir pour arriver a San Cristobal demain matin, et il y a des chances que j'enchaine une deuxieme nuit de bus pour arriver a Palenque dimanche matin. Marion, on verra si les temples de Palenque, dans la foret, correspondent plus a ton imaginaire azteque. Sinon ta derniere chance sera Tikal, au Guatemala, qui me semble-t-il est un site entoure par la foret vierge...

Hasta luego.

Ps1. Sylvie, pas beaucoup de nudistes et pas de clubs de yoga... les babs seraient ils partis ailleurs?

Ps2. Flo, content de te lire a nouveau. Par contre tu plaisantes pas sur les questions ! Vaste sujet que celui des differences entre les pays occidentaux et - generalisons - le tiers monde... Pour faire vite, c'est plus agreable de voyager dans des pays plus pauvres car le contact est plus facile, et il y a toujours un moyen de se debrouiller pour avancer, s'arreter, dormir, manger, etc. Mais je suis plus decontracte quand un policier americain me demande d'ouvrir mon sac pour un controle que quand c'est un militaire mexicain, qui va surement faire en sorte de transvaser ce qui l'interesse de mes poches aux siennes...

Pour la perspective troublee apres New York, c'est plutot une histoire de verticalite. Apres Manhattan tout parait un peu plat.

Quant aux Etats Unis, je ne sais pas si je peux repondre objectivement. San Francisco et New York sont assez eloignees des cliches reactionnaires dont sont affubles les americains du centre... J'ai vraiment apprecie mon sejour la-bas, meme si il y a des choses qui m'ont derangees : par exemple les publicites pour la denonciation dans le metro ou dans les rues de NYC. Il y en a partout : "si vous avez un soupcon sur quelqu'un ou quelquechose, appelez a tel numero, et n'oubliez pas, vous n'etes pas oblige de donner votre nom". Pour un europeen c'est troublant.

Ps2. Salut Pierrot. Je vois que le TFC s'arrache. Plus que 15 places de difference entre eux et l'ASNL.
Je n'ai pas l'impression qu'il y ait personne sur mes photos : plus qu'en Asie Centrale en tout cas. Mais comme la bas, il fait chaud au soleil ici, et les gens se cachent a l'ombre...

Playa del Amor

Me voila les tongs dans le sable sur la playa del Amor, a Zipolite. Il fait beau et chaud, je dors sur la plage, et le bruit des vagues couvre celui du ventilateur. Y'a pire.

Dernier week end sympa a Mexico avec Heidi et Jerome, puis depart lundi vers le Pacifique. Arrivee mardi apres midi, apres 23h de bus, dont 5 a l'arret a la sortie de la capitale apres un petit accrochage... Je vais me dorer la pilule ici 3 jours avant de partir vers San Cristobal et Palenque.

A Mexico j'ai aussi reserve mon vol Guatemala City - Quito: je decolle le 17. Je voulais passer Noel et nouvel an en Amerique du Sud, je vais donc zapper le Yucatan et passer au Guatemala depuis Palenque.

Ciao.

Ps. Pas de photos, connexion nonchalante qui me permet tout juste d'ecrire.

Teotihuacan

Visite avant hier de l'ancienne capitale de Teotihuacan, a 50 kilometres de Mexico, ou se trouve la troisieme pyramide la plus haute du monde, le Temple du soleil. Site de grande envergure, surplombe par les deux pyramides du soleil et de la lune, construites en plateaux. D'autant plus impresionnant quand on sait que les constructeurs ne maitrisaient ni la roue ni les outils en fer, apportes par les conquistadors au 16eme siecle...

Hier soir match au stade de l'Azteca avec Jerome pour la finale aller de la coupe sudamericaine (equivalent de la coupe de l'UEFA). Batiment impressionnant aussi, dans un autre style, avec ses 120 000 places. Le stade etait quasiment plein. Ca fait du bruit. Mais defaite des locaux de l'America contre le club argentin d'Arsenal, 2-3. Moche. Match retour, en Argentine, le 5 decembre. Je ne serais pas en Argentine a cette date, mais je ne serais plus a Mexico. Je vais passer le week end ici avec Jerome et Heidi et je partirais a priori lundi soir vers le sud et la plage de San Augustino, pres d'Oaxaca.

Hasta luego.

Ps1. Colette, pour ma defense Jerome n'a que son PC de bureau pour se connecter, donc je n'ai pas de connexion la journee et pas de temps pour poster le soir... Et c'est vrai que quand on est dans une maison avec des gens, on prend moins de temps pour ecrire (cf. Sunnyvale)

Ps2. Sylvie, pas l'americain a Cancun ou Acapulco, mais 2 jours de plage avant d'enchainer les sites de Palenque et Tikal. Je ne sais pas encore si je passe au Guatemala depuis Palenque ou si je remonte vers le Yucatan et Merida. Ce qui m'obligerait a passer par le Belize pour redescendre vers Tikal au Guatemala...