Phnom Penh a decrire

Bien arrive hier a Phnom Penh, capitale du Cambodge. Ville plate et basse, perdue au debut du delta du Mekong, difficile a definir... Une impression de port du bout du monde, vaguement colonial, a la fois vide et peuple. Quelques immeubles 1930 construits par les francais, de larges avenues et de petits buildings modernes sans grand interet.

Ambiance etrange dans le quartier de la Guest house, ou on vous propose de la cocaine tous les 50 metres, et dans laquelle de jeunes cambodgiennes sans attributions officielles jouent au billard toute la journee... La rue des backpackers est un ilot dans la ville, ou des cambodgiens un peu magouilleurs tentent de recuperer quelques dollars.

Visite aujourd'hui du palais royal, ou un incongru pavillon de Napoleon III, originellement construit a Suez puis demantele et offert au Roi du Cambodge, figure en bonne place. Beaucoup moins interessant que le palais royal de Thailande, tout comme le Musee National, sauve par quelques statues ramenees d'Angkor.

Visite saisissante en revanche du S-21, centre de detention Khmer Rouge, ou ont ete enfermes et tortures les opposants supposes a la revolution maoiste de Pol Pot, le "brother number one". Porter des lunettes ou parler une langue etrangere suffisait pour etre classe comme intellectuel, donc ennemi de la revolution ouvriere et paysanne, et aller directement a la case prison sans toucher 20 000.

Peut etre une excursion demain au "killing Fields", a 12 km de Phnom Penh et destination finale des prisonniers du S-21 pour une execution sommaire. Les specialistes estiment a environ 2 millions le nombre de victimes de la revolution Khmer Rouge, qui n'aura dure que 4 ans entre 1975 et 1979...
Puis depart vers le Vietnam.

Ciao